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Le château | Ar c'hastell |
i Photographie JC Even. Droits réservés. |
* Chevalier de Fréminville (1837)
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Le portail consiste en une grande porte en ogive à côté de laquelle est une petite porte de ronde dont l'arcade est à ceintre plein. Elles étaient closes par un pont levis et une planchette. On voit encore en quelques endroits du rempart et au sommet de la tour qui donne sur l'étang, les ruines des mâchicoulis. L'intérieur de cette tour qui n'a que deux étages, est carré. C'est la première fois que nous faisons cette remarque, car le dedans de toutes les anciennes tours rondes que nous avons observées, était toujours hexagone ou octogone. Pendant la ligue, Fontenelle s'empara du. château de Corlay dont il fit une de ses principales places de sûreté. Y donnant un jour un grand bal, le plancher de la salle où l'on dansait s'écroula sous les danseurs qui tombèrent tous en bas, plus ou moins grièvement blessés. Fontenelle s'y cassa la jambe, et elle ne fut jamais si bien remise qu'il n'en demeurât boiteux tout le reste de sa vie. On dit que c'est dans la grosse tour ronde qui donne sur l'étang, qu'il enfermait ses prisonniers et que plusieurs de ces malheureux pour consacrer le souvenir de leur captivité, y ont gravé leurs noms. Je vis en effet dans l'embrasure de la grande fenêtre ayant vue sur l'étang, plusieurs noms et dates gravés à pointe de couteau, les seuls remarquables sont : Jean Macé Sr du Quelennec. 1599. Antoine Bacquer sergent en la vicomte de Rohan. 1600. Abel du Roule. 1593 Estienne du Vieux Chastel.
Rien dans toutes les constructions du château de Corlay n'annonce une ancienneté antérieure au quinzième siècle. A un quart de lieue du château, en remontant sur la route de Guingamp, on aperçoit à droite la coupe verticale d'une voie romaine,
reconnaissable à ses couches alternatives de gros sable et de petites pierres plates, disposées par assises. La hauteur de cette coupe est de trois pieds, mais la largeur de la chaussée que l'on retrouve entière dans une lande peu éloignée, est de quarante-cinq pieds. L'église de Corlay est un laid et lourd édifice de la fin du seizième siècle ( 1676 ), époque de la décadence de l'architecture gothique, qui précéda celle de la renaissance. Je n'y vis rien de remarquable que deux statues placées au portail, l'une représente un S.' Nicolas en babils d'évêque, selon la coutume invariable des artistes bretons, qui costumaient ainsi leurs saints. L'autre représente un prince, la couronne en tête et révéla d'une armure complète. Sa cuirasse est un halecret formé par devant de deux pièces transversales, on y remarque au côlé droit, \cfaucre ou pointe de fer saillante et légèrement recourbée, qui servait a mellre la lance en arrêt. Les tassettes sont composées de plusieurs lames assemblées transversalement. Toute l'armure qui était dorée, porte le cachet du quinzième siècle. |
i Photographie JC Even. Droits réservés. |
* J. Rigaud (1890) :
" ... Henri de Corlay qui fit construire en 1198 le premier château détruit pendant les guerres de la succession de Bretagne. Il fut rebâti en 1485 par Jean, vicomte de Rohan. Ce château était de forme carrée, flanqué d'une tour ronde à chaque angle. Le portail de l'entrée principale était défendu par une cinquième tour dite Tour des Amours; l'étang et de larges douves l'entouraient de toutes parts. Un souterrain, à deux embranchements, dont l'un conduisait à Castel-Coz, près de Kerfoliet, avait été pratiqué sans doute pour sortir de la place en cas de siège ou pour y introduire des secours ou des vivres; un ébranlement qui se produisit il y a quelques années sur la place du marché aux bestiaux, a justifié la tradition. Pendant les guerres de religion, le château de Corlay fut pris et repris plusieurs fois par les ligueurs et les royalistes. En 1594, le trop fameux ligueur Guy Eder, baron de Fontenelle, s'empara du château et de la ville qu'il fit fortifier. A peu près sûr de l'impunité, à l'abri des murailles, il exerça avec son audace accoutumée de si grands ravages dans les environs, que son souvenir odieux est conservé dans la mémoire du pays, mais on y associe celui de sa compagne, digne, paraît-il, d'un meilleur époux et que la légende fait revenir de temps à autre la nuit visiter le vieux château. Enfin, en 1599, Henri IV le fit démolir. Dans les bâtiments de construction plus moderne qui touchent aux ruines, sont installés la gendarmerie et le dépôt du haras. |
i Photographie JC Even. Droits réservés. |
* Régis de Saint-Jouan (1990) : "le château (entre 1475 et 1493), inscrit le 30 mars 1926, destiné à un musée du cheval".
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i Photographie aérienne Olivier MACE, copyright |
autres photos en préparation; skeudennoù all war ar stern |
Toutes les photos ci-dessus ont été prises par J-C-Even, au mois Copyright. Reproduction réservée. |
An holl skeudennoù a-us a zo bet tennet gant JC-Even, e-kerzh miz- Pep gwir miret strizh. Arabat adskeudennin. |