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Restauration impériale

            1. Reprise en mains de la Bretagne par Constance Chlore. 296 - 306.

1. Chlore est un surnom signifiant : le pâle, et inspiré probablement de la couleur de sa peau.

2. La première utilisation du qualificatif Pictes pour désigner les populations du nord de la Bretagne figure dans le Panégyrique IV, dit de Constance, prononcé à Trèves le Ier mars 297, après le retour victorieux du césar de son expédition de Bretagne; IV/XI/4 : " En outre, ce peuple encore primitif était seulement habitué à combattre les Pictes et les Hibernes encore à demi-nus ...".

3. J.C Crapoulet. Histoire de l'Écosse. Collection Que sais-je ? n° 1487; chap. 1/3.

4. D'après Zosime, livre II/VIII/2 : " ... (Constance) avait sa résidence fixe en Bretagne". Il est donc probable que cette résidence fût Eburacum / York, compte tenu de la proximité des zones que Constance avait décidé de pacifier.

5. Les limites administratives des provinces restent encore conjecturales, car les auteurs modernes ne sont pas tous d'accord sur la précision de ces limites ni sur l'affectation de certaines tribus à telle ou telle province. On peut voir à ce sujet S. Johnson, Later Roman Britain, p 12; et P. Salway, Roman Britain, planche VII/4. 

A propos des noms de Maxima Caesarensis et de Flavia Caesarensis, voici ce qu'en dit Stephen Johnson, page 13 : " Ce qui a inspiré ces noms est une question à débattre, mais il a été suggéré que les noms étaient ceux des deux césars, 'deputy rulers' des empires d'Orient et d'Occident".

6. Dux : le chef : représentant de l'autorité impériale. Comes = comte : l'ami, le compagnon, dans le sens de partisan, qui a pris le parti de ...; le comte dirige une partie du territoire sous l'autorité du dux.. 

Le Litus Saxonnicus désignait la côte sud de l'Ile de Bretagne exposée aux raids des pirates Saxons, du Wash au nord, jusqu'à l'île de Wight au sud-ouest. Une étude également intéressante a été publiée dans le numéro 131 d'Archeologia, en juin 1979, concernant les découvertes faites au port romain de Boulogne sur Mer.

7. Voir carte Ordnance Survey, Map of Roman Britain, pour la disposition des forts.

Un débat existe entre les historiens à propos de l'organisation de cette série de forts défensifs sur la côte. Certains pensent qu'il s'agit d'une mesure préventive de Carausius; d'autres y voient les dispositions de Constance et de ses successeurs face au problème des pirates Saxons. Il y a tout lieu de penser, en vérité, qu'il s'agit d'une suite logique dans la réflexion des autorités, car les Romains étaient pour Carausius ce que les Saxons étaient pour Constance, à savoir les ennemis venant de la mer. Et après tout, le système mis au point par le premier n'a fait que servir les intérêts du suivant. Quoiqu'il en soit, il est également logique d'attribuer à Carausius la démolition de la statue colossale installée par Domitien à Rutupiae, laquelle était, comme on l'a vu, la représentation de l'autorité romaine dans l'Ile. La statue ne fut point relevée, mais son embase servit dès cette époque de tour de guet. (voir : S. Scoffham, The Romans in East Kent, page 17.

8. Panégyrique V/IV/3, et note de renvoi du traducteur.

9. Bède; I/7.

Alban avait donné asile à un prêtre chrétien fuyant la persécution, et se convertit alors au christianisme. Il fut arrêté et décapité un 22 juin (301 ?). Saint Alban est aujourd'hui le nom de l'ancienne cité britto-romaine de Verulamium. Alban, Aaron, et Julius, sont honorés tous trois ensemble le 22 juin au calendrier chrétien.

10. I.A Richmond; Roman Britain; pages 61 et 62. L'auteur cite Vegetius (364-375) : " Ils furent appelés Pictae, probablement à cause de leur ressemblance avec les curraghs (curucae) pictes ...".

            2. L'empereur Constantin le Grand. 306 - 337

11. Panégyrique VII/IV/I.

12. Pour le supplice de la croix, voir Aurelius Victor. 41/4.

Ernest Renan nous a brossé un tableau du terrible supplice de la croix et du crurifragium (brisement des jambes), dans sa Vie de Jésus

Chapitre XXV : " ... l'atrocité particulière du supplice de la croix était qu'on pouvait vivre trois à quatre jours dans cet horrible état sur l'escabeau de la douleur. L'hémorragie des mains s'arrêtait vite et n'était pas mortelle. La vrai cause de la mort était la position contre nature du corps, laquelle entraînait un trouble affreux dans la circulation, de terribles maux de tête et de coeur, et enfin la rigidité des membres. Les crucifiées de forte complexion pouvaient dormir et ne mourraient que de faim. L'idée mère de ce cruel supplice était, non de tuer directement le condamné par des lésions déterminées, mais d'exposer l'esclave, cloué par les mains dont il n'avait pas su faire bon usage, et de le laisser pourrir sur le bois".

Chapitre XXVI : " Les soldats s'acquittèrent de cette commission en appliquant aux deux voleurs un second supplice, bien plus prompt que celui de la croix, le crurifragium, brisement des jambes, supplice ordinaire des esclaves et des prisonniers de guerre".

13. Panégyrique VII/XII/3 : 

" Tout le bétail fut emmené ou égorgé, tous les villages incendiées. Les adultes tombés entre tes mains que leur perfidie rendait inaptes au service militaire ou leur arrogance impropres à la servitude furent, pour leur châtiment, donnés en spectacle et leur multitude lassa la cruauté des fauves". 

14.  Hélène avait été la première épouse de Constance Chlore. Elle fut répudiée par celui-ci lorsqu'il fut obligé d'épouser Théodora, la fille de l'empereur Maximien.

Zosime, Histoire, II/IX/2,  qualifie Hélène de " ... femme obscure ...". Mais il est vrai que Zosime, le païen convaincu, n'a jamais été très favorable à Constantin, ni par voie de conséquences, à sa mère, qui avait amené l'empereur au christianisme. 

Geoffroy de Monmouth, Rois de Bretagne, chap. III, The coming of the Romans, dit d'elle qu'elle était la fille de Coel (Coelius ? ), "duc de Bretagne". Il semble bien cependant, de l'avis de l'ensemble des historiens, qu'Hélène était originaire de Bithynie.

Dès qu'il fut élevé à la dignité d'auguste / empereur, Constantin combla sa mère de richesses et d'honneurs, et la gratifia du titre Augusta, c'est à dire Impératrice. Vers 325, elle visita Jérusalem, et fit construire sur le Mont Calvaire l'église du Saint Sépulcre. Une tradition, figurant chez Bède, V/16, citant lui-même un certain Adamnan, prétend que l'on découvrit les restes de la Vraie Croix sur laquelle aurait été cloué le Christ, en creusant les fouilles pour faire les fondations de l'église. Hélène les aurait fait transporter à Rome. La chose reste encore à prouver. 

Hélène mourut à Nicomédie, en 328. Selon le Dictionnaire des prénoms et des saints, par P. Pierrard) : "Ses restes, amenés de Constantinople à Rome, auraient été transférés au IX siècle en l'abbaye champenoise d'Hautvillers d'où son culte se répandit partout en Occident. Fête locale le 18 août".  

15. Constantin, le premier empereur chrétien, a été copieusement conspué par le païen Zosime, qui le taxe d'utiliser tous les moyens pour assouvir son ambition effrénée, traçant de lui le portrait d'un opportuniste à outrance, qui ne recule devant aucun moyen pour parvenir à ses fins. (Voir Zosime, Livre I/IX à XXXIX). Les arguments polémiques de Zosime sont toutefois modérés par les écrits d'Aurélius Victor et des Panégyristes qui, tout au contraire, conformément à leur culture servile, sont pleins d'éloges pour l'empereur. 

16.  Stephen Johnson; Later Roman Britain, page 115.

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