Histoire :

* Ogée (1780) : Coesmes; dans un fond; à 6 1ieues 1/2 au S.-E. de Rennes, son évêché, sa subdélégation, et le siège où ressortit sa haute-justice. C'est une ancienne bannière, dont le seigneur actuel est M. de Goyon; il s'y tient un marché tous les jeudis. On y compte 1500 communiants. La cure est à l'Ordinaire. Ce territoire renferme une partie de la forêt du Theil *, quelques terres en labeur de bonne qualité, et des landes fort étendues, dont le sol paraît bon. C'est un pays couvert d'arbres, dont les fruits sont employés à faire du cidre. On y voit quelques carrières d'ardoises. En 1186, la seigneurie de Coesmes était à Briand de Refuge. En 1449, Raoul de Refuge était chambellan et garde-des-sceaux du roi Charles VII. En 1472, Renaud de Refuge, son fils, était premier écuyer du roi Louis XI. Gui de Refuge, écuyer-tranchant de la maison du roi, épousa Anne Le Maye, gouvernante du Dauphin, et mourut l'an 1531. Jean de Refuge, son petit-fils, fut chambellan du duc d'Anjou, en 1602.

On y connaît encore les manoirs de la Georgerie, en 1400, à Jean de Chevignié; la Chevronière, dans le même temps, à Guillaume Davy; les manoirs du Plessis, de Coesmes [erreur], et de la Couesserie [la Coufferie], appartenaient à Jacques de Chevigné, chevalier. Au mois de janvier 1590, cette paroisse fut ravagée par les troupes du duc de Mercoeur, qui la mirent à contribution, et brûlèrent une partie des maisons. Le gouverneur de Rennes y envoya un détachement qui les en chassa.

* Marteville et Varin (1843) : COESMES (Ecclesia de Cosmeriâ, sous l'invocation de saint Pierre); commune formée de l'anc. par. de ce nom, aujourd'hui succursale; chef-lieu de perception. — Limit. : N. Sainte-Colombe, le Theil, Rhetiers; E. Martigné-Ferchaud; S. Thourie, Martignié-Ferchaud; O. Thourie, la Couyère. — Princip. vill.: Lalleu-Botherel, la Costardière, la Charpenterie, la Grasserie, la Gauffe, Jugon, la Théautière , la Poltière, l'Etournellière, la Vergerle. — Superf. tôt. 2324 hect. 23 a., dont les princip. div, sont : ter. lab. 1601; prés et pat. 333; bois 75; landes et incultes 163; verg. et jard. 90; sup. des prop. bat. 14; cont. non imp. 86. Const. div. 330; moulins 3 (de la Pille, à eau; de la Grasserie, de la Hermanière, a vent ). >>> L'église est ancienne, mais la date précise de sa construction n'est pas connue. Les autels, refaits en 1652, sont une assez exacte imitation de ceux de Toussaint de Rennes, et furent réparés aux frais des dames de Refuge, protestantes converties après l'édit de Nantes. Leur but était, dit-on, de ne laisser, par cette œuvre pie, aucun doute sur la sincérité de leur conversion. —Outre l'église il y avait jadis les chapelles Sainte-Marguerite, Sainte-Christine, Notre-Dame-des-Bois et la Chévronnière; ces chapelles ne sont plus desservies. — Le seigneur avait les deux tiers des dimes; le curé avait l'autre tiers. — L'ancien nom donné à cette paroisse est fort incertain. On trouve, dans un titre de 1199, Cosmoe; en 1420 on trouve Couaismes et Couasmes; enfin les sceaux des anciens seigneurs Robin portent Coimes. L'étymologie la plus probable de ce nom est Coet-em, forêt mouillée. — Des anciens fiefs le Plessix et la Chévronnière, ce dernier seul existe en son entier. — II y a dans le bois de Sainte-Christine, près la Georgerie, une motte, ou, selon d'autres, les vestiges d'un camp romain. ( V. Revue du Breton, vol. 2, p. 65. ) — La foret du Theil n'occupe aucune partie du territoire de Coesmes. — En 1790, une pyramide en l'honneur de la fédération avait été construite sur la lande de la Grasserie. Ce monument, qui avait environ 12 mètres d'élévation, et sur lequel on avait gravé les détails de la fête de son inauguration, a été abattu en 1815. — II y a foires les seconds jeudis de juillet et d'octobre. — Le principal commerce de ce pays consiste en toiles dites 40 pouces; elles sont vendues sur les marchés de Rennes et de Nantes. — La petite rivière des Gadouilles limite la commune dans une partie de l'ouest et du nord; le ruisseau de Gratte-Loup la limite dans une partie ouest et sud; celui de la Planche dans une partie sud. — Géologie : quartzite, schiste dans le nord. Il y a au Plessix des carrières d'ardoises en exploitation. — Archéol. : D. Morice, Preuves, t. III, col. 1705, 1706, 1707. — On parle le français.

>>> En 1795, pendant une trêve pour la pacification, les insurgés, au nombre de mille environ, commandés par Terrien, dit Cœur-de-Lion, surprirent le bourg de Coesmes. Six habitants armés s'étaient réfugiés dans l'église, et deux seulement d'entre eux inquiétaient l'ennemi par un feu bien dirigé. Ne pouvant s'approcher sans danger, pour allumer l'incendie, les insurgés forcèrent les femmes à marcher devant eux. M. D...., avec une rare justesse de coup-d'œil, visa et abattit l'homme qui poussait Mme D.... devant lui. Le sacristain reçut une balle au bras dont il se servait pour sonner le tocsin , et, criant vive la république ! il continua à sonner de l'autre bras. M. J. accourut de Rhetiers , avec quelques gardes nationaux, au secours de ses voisins, et les insurgés, les prenant pour une avant-garde, se retirèrent en désordre, et furent enterrer leurs morts dans le cimetière de Thourie. E. D. V.

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Étymologie : 

- Marteville et Varin (1843) : "L'ancien nom donné à cette paroisse est fort incertain. On trouve, dans un titre de 1199, Cosmoe; en 1420 on trouve Couaismes et Couasmes; enfin les sceaux des anciens seigneurs Robin portent Coimes. L'étymologie la plus probable de ce nom est Coet-em, forêt mouillée".

- Dauzat et Rostaing (1963-1978) : "Peut-être cot-isama, d'un radical gaulois cot- et suffixe gaulois de superlatif -isama". (cf. Couesmes, noms de communes de France, départements d'Indre et Loire, et de Mayenne)

- Jean-Yves Le Moing (1990) : "Coismi 1205 BO/BN; Quoismes 1311 BO/DB".

- Éditions Flohic (2000) : "peut-être du breton coët-em, bois mouillé, mais les zones d'occurrence des toponymes Couasnon et Coesmes pourraient indiquer une origine gauloise".

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JCE : Briencius de Coismis, 1191 (Brient de Coësmes)

Robert d'Arbrissel

 trésorier du chapitre de la cathédrale de Rennes; fondateur de l'abbaye Notre Dame de la Roe, dans la foret de Craon; fondateur de l'abbaye double de Fontevrault.  (décédé le 25 février 1116)

Sources; Bibliographie :

* OGEE : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne; vers 1780; 

* MM. A. MARTEVILLE et P. VARIN, continuateurs et correcteurs d'Ogée, 1843.

* Albert DAUZAT et Charles ROSTAING : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Librairie Larousse, 1963; Librairie Guénégaud, 1978.

* Éditions ALBIN-MICHEL : Dictionnaire Meyrat. Dictionnaire national des communes de France. 1970.

* Jean-Yves LE MOING : Les noms de lieux de Haute Bretagne. Coop Breizh. 1990.

- Éditions Flohic : Le patrimoine des communes d'Ille et Vilaine. 2000

* J.L RAMEL et A.J RAUDE : Liste des communes du département de l'Ille et Vilaine. Maezoe-Heveziken. 2003.

* Daniel DELATTRE : L'Ille et Vilaine. Les 352 communes. Éditions Delattre. 2004. 

Liens électroniques des sites Internet traitant de Coësmes / *Kokevion : 

* lien communal : 

Mairie de Coësmes : mairiecoesmes@wanadoo.fr

* blason de Coësmes : dessin JC Even sur logiciel Generald5

* forum du site Marikavel : Academia Celtica

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

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