Histoire :

* Ogée (1780) : Guénin; sur un coteau et sur la rivière d'Evelle [d'Evet]; à 6 lieues 3/4 au N.-O. de Vannes, son évêché; à 21 lieues de Rennes, et à 5 lieues 1/4 de Guémené, sa subdélégation. Cette paroisse ressortit à la Cour royale de Ploërmel. On y compte 1700 communiants. La cure est à l'Ordinaire. Le manoir de Thenevel [ Tenuel] appartenait, en 1380, à Alain Thenevel. On voit, à peu de distance de cette maison, deux montagnes qui se terminent en cône : sur le sommet de l'une est la chapelle Saint-Michel*, et sur l'autre celle de Meneguen*; elles donnent leurs noms à ces deux montagnes. Le manoir de Kermorvan est aussi dans ce territoire, qui est coupé par les rivières de Blavet et d'Evelle [d'Evet]. Ce pays est abondant en grains* et foin; les landes n'y sont pas rares.

* Marteville et Varin (1843) : GUENIN; commune formée de l'anc. par. de ce nom; aujourd'hui succursale. - Limit. : N. Plumélian, Remungol; E. Plumelin, Remungol; S. Baud, Plumelin; O.Baud.  Princip. vill. : Coëtcon, Kerviguen, Treusac, Troguerne, Kerbellec, Keroperh, Saint-Godenec, Kerfraval, Coët-Coët, le Clayo, Kermartin, Talbidivy, Bodehic, Bédivy, Kerbihan. Saint-Guenn, Keringan, Lehennvau, Kerival, Tenvel, le Roc, Kervégo, Keralbaud, la Haie-Haute, Kerivalin, Lezarscouët, Guorgazec, Saint-Codenec. — Superf. tot. 2870hect. 64 a. 49 c., dont les princip. div. sont : ter. lab. 975; prés et pat. 282; bois 102; châtaigneraies 3; verg. et jard. 61; mares, marais el canaux 7; landes et incultes 1379; sup. des prop. bât; 14; cont. non imp. 50. Moulins 2 (de Trusac, du Teléné, à eau ). >>> Le bourg de Guénin est un assez pauvre village situé plutôt dans un bas-fond que sur un coteau, comme le dit notre auteur. Tout autour se groupent les terrains les plus productifs de la commune; les plus ingrats avoisinent la route de Quibéron à Saint-Malo, et la lande de Coët-Coët. Généralement ces terres sont peu favorables au froment, et le seigle est la céréale la plus cultivée. Les landes pourraient être cultivées, car la terre y a beaucoup de profondeur.— A l'est de la commune, au milieu d'une vaste plaine, s'élève la montagne dite le Mené ou le Mané-Guen (Montagne-Blanche). Deux mamelons coniques la surmontent. Sur l'un est la chapelle Saint Michel, à laquelle se rattache le souvenir des druides, ainsi qu'à Saint-Michel en Carnac (voy. ce mot), a Tombelaine, etc.; l'autre, dite de Loma ria, est dédiée à la Vierge. Ou voit qu'Ogée a fait quelque confusion à l'égard de cette montagne et de ces chapelles, auxquelles, du reste, il faut ajouter celle de Saint Nicodème, située dans la partie est de la commune. — La voie romaine qui, selon M. Bizeul, allait de Rennes à Carhaix par Castel-Noée, entrait en Guénin au sortir de Plumelin. (Voy. ce mot.) Elle traverse la lande de Coët-Coët, contourne le Mané-Guen, passe l'Evel au pont de Kerc'hassic, et sort de la commune auprès de Kerdanielo, pour entrer en Baud. (Voy. ce mot.) — Sur cette voie, et entre le Mané-Guen et le Kerguen, on voit une borne milliaire dans laquelle on a taillé une croix. Au village de Locmiguel, on trouve de nombreux fragments de briques romaines, ainsi qu'à Keralbaud. Ces deux villages sont peu éloignés de la voie et dominent le cours de l'Evel. A petite distance de là, à Kerival, on voit une espèce de fortification qui a toute l'apparence d'un camp romain. (Voy. au surplus, sur cette localité, Ann. du Morb., année 1836, p. 120 à 124; année 1841, p. 232 et 233.) — Les routes royales n° 24, de Rennes à Lorient, et n° 108, de Quibéron à Saint-Malo, traversent la commune, la première de l'est à l'ouest, la seconde du sud-ouest au nord-est. — L'Evel coule du nord au sud. — II y a assemblée sur le Mané-Guen le troisième dimanche de juillet, et à Téléné le 2l septembre. — Géologie : schiste micacé; schiste talqueux à l'est. — Les staurotides ou croix de pierre dont nous avons signalé le gisement en Baud (voy. ce mot) se trouvent aussi abondamment en Guénin, au moulin de Teléné. Ce gisement est sensible sur une longueur de 2000 m., depuis une petite colline qui longe l'étang par lequel le moulin est alimenté, jusqu'à une lande que traverse, de l'autre clé du ruisseau, le chemin direct de Locminé à celle petite usine. Ces pierres étaient autrefois très-recherchées par les pèlerins, qui les portaient comme amulettes. — On parle le breton.

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Étymologie : 

* Éditions Flohic (1996) : "Il est généralement attribué à saint Guénin dédicataire de la paroisse. Or, il faut rappeler que le bourg de Guénin est installé à proximité du Manéguen, butte dominant de cent mètres l'Evel qui coule à son pied. Le Manéguen est le "Mont-blanc" au sens de mont sacré. Entre Guénin et le Manéguen se situe également Saint-Guen". 

* Daniel Delattre (2004) : Guinin, XVè. 

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* Observation du correspondant loeizig, sur le forum Academia Celtica, en date du 9 septembre 2011 : "L'orthographe française de Guenin est plus appropriée pour la prononciation bretonne par les bretonnants locaux que Gwenen. En effet, avec Gwenen, on prononce "gouénène" alors que les locaux disent "Güénin" avec un G palatisé et la finale iñgn. C'est hélas souvent la cas. La population locale n'est sans doute pas consultée".

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Bieuzhi-an-Dour *** Bihui en Deur

Sources; Bibliographie :

* OGEE : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne; vers 1780;

* A. MARTEVILLE et P. VARIN : continuateurs et correcteurs d'Ogée; 1843.

* Adolphe JOANNE : Département du Morbihan. Hachette. 1888.

* Éditions ALBIN-MICHEL : Dictionnaire Meyrat. Dictionnaire national des communes de France. 1970.

* Petit Larousse Illustré. 1979.

* Éditions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Morbihan; 1996.

* Daniel DELATTRE : Le Morbihan. Les 261 communes. Éditions Delattre. 2004.

Liens électroniques des autres sites traitant de Guénin / Gwenen :

* site communal : 

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

* pour le blason de Guénin : dessin JC Even sur logiciel Genhéral5. 

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