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Breizh Bretagne |
blason ou logo en attente |
Bro léon Pays de Léon |
Le Folgoët Ar Folgoad |
pajenn bet digoret ar 05.01.2011 | page ouverte le 05.01.2011 | * forum du site Marikavel : Academia Celtica | dernière mise à jour 03/03/2019 15:20:08 |
Définition
: Commune de la Bretagne historique; dans l'évêché de
Léon.. Aujourd'hui : commune de la région administrative non historique dite "de Bretagne", département du Finistère; arrondissement de Brest; canton de Lesneven. Superficie : Population : |
Blason; armoiries : (non renseigné) |
Paroisse : église paroissial sous le vocable de |
Histoire :
* Brousmiche : De la route, le beau clocher du Folgoat se dessine sur l'horizon ; on l'aperçoit longtemps avant qu'on parvienne à ce dernier endroit. Le clocher et l'église sont dignes d'attirer l'attention du curieux, de l'artiste et du simple voyageur. Le Folgoat est situé sur un plateau très élevé. L'emplacement bâti est traversé par la route de Brest à St Pol de Léon ; celle de Lanillis y aboutit. La place du bourg, sise devant les maisons qui y sont élevées, est d'une grande étendue : elle vient encore d'être augmentée. C'est sur cette place nue se tiennent les foires de chevaux nui conserve de la célébrité à ce lieu qui, jadis, était un des pèlerinages les plus renommés et les plus fréquentés de la Basse-Bretagne. Les foires du Folgoat sont au nombre de celles qui jouissent de la plus grande réputation dans le dépt. du Finistère. On y rencontre de très beaux chevaux de selle et de trait. Il s'y fait des affaires considérables et des primes y sont fréquemment distribuées. Ces récompenses données à l'amélioration des races présentent des attraits à nos cultivateurs qui prisent très haut les chevaux qui les ont obtenus, et qui ne les vendent ensuite que quand ils en trouvent un prix élevé. Cet encouragement offert à nos laboureurs a produit un très bon effet dans tout le Léonais. Ce coin de la Bretagne était autrefois renommé pour l'excellence de ses chevaux ; depuis la révolution, la race s'en abatardisait ; c'est grâce aux primes que nos cultivateurs ont recherché les beaux étalons pour la saillie de leurs poulinières, et même les étalons du gouvernement. Depuis quelques années, ces derniers ne satisfont pas nos paysans; il semblerait que c'est à regret qu'on leur en accorde ; car, au lieu d'étalons forts et vigoureux qui sont nécessaires à la race chevaline du pays, on leur envoie des chevaux usés, des chevaux de selle et de voiture qui, se croisant avec ceux du pays, produisent des sujets faibles et conduisent à la dégénération des espèces loin d'amener à leur amélioration. L'une des richesses principales du pays consiste dans l'élève des chevaux, dans le bétail qu'il produit. Un haras serait une création utile dans le Finistère : les frais d'établissement en seraient bien vite couverts par le grand nombre de juments que l'on y conduirait, surtout si les établissements étaient appropriés aux nombreuses espèces qui couvrent notre sol. Le Folgoat était autrefois une collégiale; elle fut fondée, en 1364, par le Duc Jean IV, en mémoire de la victoire qu'il remporta à Auray sur son compétiteur à la couronne de Bretagne, victoire qui fit tomber cette couronne du front de Charles de Blois. Les travaux de la construction de l'église du Folgoat furent souvent interrompus pendant les temps désastreux des guerres civiles qui avaient ruiné la Bretagne; repris par le Duc Jean V, ils se trouvèrent complètement terminés en 1419, dit Albert Le Grand. Beaucoup de personnages remarquables, élevés en honneurs, en dignités, contribuèrent avec le prince à l'achèvement de ce monument que tout dévot pèlerin tint, pendant longtemps, à honneur de visiter. Si la fondation de la collégiale appartient à Jean IV, l'origine de la chapelle du Folgoat est assez singulière pour qu'elle mérite d'être rapportée. Un jeune homme des environs de Lesneven, quoique placé par ses parents dans les écoles, n'y put jamais rien apprendre que ces deux mots : me oh salud mari, Mam da Doue, je vous salue, Marie, Mère de Dieu. Il passait ses jours dans les bois, dormait dans les arbres, se plongeant dans les fontaines, faisant toujours entendre ses prières à la Vierge divine. Il était le but des sarcasmes de la populace, le jouet des soudarts de la garnison de Lesneven; il se nommait Yan, et le peuple l'appelait Foll ar Coat, le fou du bois. Ce nom est resté au lieu où il passa sa vie à invoquer la Reine des Anges. Après de longues années passées dans cet état de quiétude, Yan meurt; il est enterré dans le cimetière de Guicquellau, paroisse voisine. Peu de temps après la mort de Yan, sur sa tombe s'élève un lys majestueux qui fleurit, et sur les pétales de chaque fleur se lisait en lettres d'or : Ave Maria! Grande rumeur, miracle! Le clergé des paroisses voisines se transporte à Guicquelleau, on exhume Yan et l'on trouve dans sa bouche les racines du lys miraculeux, dans cette bouche qui, pendant la vie d'Y an, n'avait prononcé que les mots écrits sur la fleur. Le Duc de Bretagne, instruit de ce fait, ordonne une enquête que font ses gens mêmes, des ecclésiastiques; les témoignages viennent prouver la vérité des récits merveilleux accrédités chez les peuples de la contrée, et la piété de Jean IV le conduit, après la bataille d'Auray, ainsi que je l'ai déjà dit, à faire édifier une église à Marie au lieu même où Yan l'invoquait. L'église s'élève brillante d'architecture, d'ornements, de statues; celle du fondateur décore l'entrée principale de cette magnifique basilique que surmonte un riche et brillant clocher. La statue de Jean IV et les décorations de la porte d'entrée sont complètement anéanties. La vénération portée dans le pays à la royale chapelle du Folgoat y fit pleuvoir les dons de toutes les parties de la Bretagne; des fondations pieuses augmentèrent le nombre des prêtres appelés à la desservir; elle eut un chur, des chantres, des orgues et l'office s'y faisait avec autant de régularité que dans une cathédrale. Une immense profusion d'objets d'art embellissaient cette noble chapelle; un violent incendie en détruisit une grande partie; les voûtes, les galeries trêflées s'écroulèrent; il n'en resta debout que quelques fragments qui se voient encore dans la chapelle qui donne entrée à la sacristie. Il en restait assez cependant pour témoigner au Folgoat de la richesse d'imagination des artistes du moyen âge, quand nos modernes iconoclastes ravagèrent ce beau monument. Restituée au culte, l'Eglise du Folgoat ne put l'être à sa splendeur première. Que d'objets curieux détruits et perdus à jamais! combien il en est qui s'altèrent encore chaque jour. On a essayé quelques réparations dans l'intérieur de l'église ; mais sa nudité fait mal à contempler. Il est impossible maintenant de parvenir à une entière restauration de nos vieux temples; nulle commune n'est assez riche pour en supporter les frais. Ces constructions grandioses n'ont pu être entreprises que dans les temps où les corvées seigneuriales étaient une obligation pour le cultivateur; dans ces temps où la foi conduisait les chrétiens à croire qu'il faisait une uvre méritoire aux yeux de Dieu en travaillant à la construction des temples où s'entendait sa parole, où se chantaient ses louanges. Si nous ne pouvons pas édifier des monuments, aussi bien appopriés au culte que ceux que nos pères nous ont légués, tâchons au moins d'arrêter leur dégradation, leur ruine totale. Ces monuments témoignent du génie, du grandiose d'imagination de ceux qui les ont élevés; on est étonné de la hardiesse des voûtes, de la solidité des constructions. Ils ont déjà bravé des siècles, ils peuvent en voir s'éclipser beaucoup d'autres. Il est impossible de se faire une idée nette de la perfection du ciseau des artistes du moyen âge quand on n'a pas vu les ornements qui décorent le portail, les niches de l'église du Folgoat. La pierre la plus dure, la plus compacte que fournit le Finistère, pierre dont la fragilité est telle pourtant qu'elle se brise comme du verre, le Kersanton, est ici travaillée à jour. Des guirlandes de vigne serpentent autour des fûts de légères colonnes, et chaque feuille se détache de la branche. Le jubé, à l'entrée du chur, est d'une admirable élégance; les sculptures des bénitiers sont des chefs-d'uvre de grâce et de légèreté. Tout ce qui tient à l'architecture, à l'ornement est achevé ; mais la statuaire est loin de marcher de pair avec l'ornement. Les statues sont toutes ignobles; l'ignorance la plus complète du dessin se fait remarquer dans toutes; la seule chose que l'on puisse louer dans quelques unes, c'est l'agencement des draperies. L'église du Folgoat était remplie de statues qui, dans la tourmente révolutionnaire, furent renversées de leurs niches, ainsi que des écussons armoriés des maisons nobles qui avaient contribué, avec les Ducs Jean IV et Jean V, à l'érection de ce monument. Ces statues encombraient la vaste cour qui précède ou plutôt qui entoure l'église où elles gissaient entassées les unes sur les autres : presque toutes ont été brisées. Pendant longtemps les abords de l'église semblaient être un vrai champ de bataille où tout était mutilé. Trois autels en pierre de Kersanton sont placés contre le mur qui termine l'église du Folgoat : une rosé d'un travail exquis éclaire le chur, et ses vitraux coloriés reflètent un jour douteux sur tout l'édifice. On ne s'imagine que difficilement la perfection du travail, celle des ornements des autels : ce sont de vrais chefs-d'uvre : nul ouvrier n'oserait entreprendre aujourd'hui un tel ouvrage. Croirait-on qu'on a osé étendre sur les sculptures qui les décorent une ignoble couche de peinture noire? Croirait-on que les ornements anciens qui surmontaient le retable d'un de ces autels ont été détruits et qu'avec quelques bouts de planches, on a plaqué des pilastres ioniques, avec un fronton comme accompagnement de cet uvre du 15° siècle? Une telle barbarie semble inconcevable; elle a pourtant eu lieu, et les statues en bois que l'on dit être les images de Louis XII et de la bonne Duchesse, son épouse, ont été descendues de leurs piédestaux, de leurs niches, et toutes deux gissent sur le pavé de l'église, contre la partie de la sacristie. Il est temps que l'évêque de Quimper empêche la mutilation de nos monuments religieux, ou le vandalisme des ecclésiastiques peu éclairés finira par détruire complètement les objets d'art trop peu nombreux qui ont échappé au vandalisme de la funeste période révolutionnaire. Derrière l'abside de l'église est la fontaine où le fou du bois se baignait chaque jour. Son eau, pure et limpide, est recueillie dans un bassin de pierre. Une statue de la Vierge, placée dans une niche bien ornementée, reçoit les hommages des fidèles qui viennent se purifier à des eaux salutaires. Une croix élégante et d'un riche travail s'élève devant le grand portail. Elle a été détruite; il n'en reste plus que l'arbre et quelques débris. Sur le côté de ce portail que l'homme de goût ne peut se lasser d'admirer, est une maison qui porte le caractère d'ancienneté de la chapelle du Folgoat. On prétend que la Reine Anne à laquelle on doit l'érection ou l'achèvement de toutes nos splendides églises, fit construire cet édifice pour loger les pèlerins nombreux qui affluaient à ce lieu de dévotion. On fait voir au voyageur, dans cette maison, un siège de bois sur lequel la tradition assure que la reine s'est assise. Par une bizarrerie, éclose sans doute du cerveau de quelque ouvrier, une des pierres d'autel de l'Eglise du Folgoat présentait tous les attributs de la franche Maçonnerie. On y avait sculpté l'équerre, le compas; cette pierre a été brisée. De ce fait Cambry tire l'induction que le Folgoat doit avoir appartenu aux templiers. Pour un esprit aussi judicieux, aussi éclairé que Cambry, l'induction qu'il veut tirer semble extraordinaire. Il aura hasardé sans réflexion une supposition qu'il eût bien vite rejeté, s'il s'était souvenu que l'ordre des Templiers fut anéanti au commencement du 14° siècle, longtemps avant la fondation du Folgoat, et plus de cent ans avant son entière et complète édification. Des galeries du clocher du Folgoat, on jouit d'une vue très étendue. La mer borne d'un côté l'horison : les fertiles communes du canton de Lesneven, la ville de Lesneven elle-même sont sous vos yeux qui s'arrêtent d'un côté sur la chaîne des montagnes d'Arrez et sur le sommet du Menez-Com. Les Ducs de Bretagne portaient une dévotion toute particulière à N. D. du Folgoat. Plusieurs y vinrent en pèlerinage; la Duchesse Anne, épouse des rois Charles VIII et Louis XII, visita deux fois cette église. Le dernier hôte royal qu'elle reçut fut François 1er, qui y vint en 1532, après les Etats de la province tenus à Vannes, dans lesquels la réunion de la Bretagne à la France fut irrévocablement consommée. Quand les Jésuites s'établirent à Brest, la collégiale du Folgoat et l'abbaye de Daoulas leur furent accordées et devinrent des dépendances de leur séminaire. |
Patrimoine.
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Photographies de 1930 Collégiale Doyenné |
* René COUFFON et Alfred LE BARS (1988) : . |
Étymologie : * Adolphe Joanne (1878) : * Bernard Tanguy 1990) : * Éditions Flohic : * Hervé Abalain : * Daniel Delattre (2004) : -------------- |
Personnes connues | Tud brudet |
Sébastien le Gac du Plessix Signe la capitulation des Ligueurs du Léon au Folgoat en 1594 |
Armorial * Ardamezeg
Sébastien le Gac du Plessix | |||||
Signe la capitulation des Ligueurs du Léon au Folgoat en 1594 |
Vie associative | Buhez dre ar gevredadoù |
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Communes limitrophes du Folgoët | Perrezioù tro war dro ar Folgoed |
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Sources : * Adolphe JOANNE : Département du Finistère. Hachette. 1878. * René COUFFON et Alfred LE BARS : Répertoire des Églises et chapelles du Diocèse de Quimper et de Léon. 1959.Réédition Conseil Général du Finistère. 1988. * Éditions ALBIN-MICHEL : Dictionnaire des communes de France. 1970. * Éditions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Finistère; 1998 * Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère. 1990 * Hervé ABALAIN : Les noms de lieux bretons. Universels Gisserot. 2000. * Daniel DELATTRE : Le Finistère. Les 283 communes. Éditions Delattre. 2004. |
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