Histoire : 

* Ogée (1780) : Le Gâvre; à 8 lieues au N.-N.-O. de Nantes, son évêché et son ressort; à 14 lieues 1/2 de Rennes, et à 1 lieue de Blain, sa subdélégation. Le roi est le seigneur supérieur de cette paroisse, où l'on compte 800 communiants. La cure est présentée par l'abbé de Saint-Gildas-des-Bois. Le prieuré de la Madelaine est à un tiers de lieue à l'ouest de ce bourg. Le territoire, outre les terres labourées, et surtout les landes, qui sont très-étendues, renferme la forêt du Gavre, qui peut contenir environ neuf mille cent arpents de terrain , planté en futaie et taillis. Le chemin qu'on appelle Chemin Romain part du château du Gavre, passe à ceux de l'île de Penmur, dans les paroisses d'Ambon, de Surzur et de Noyalo, et, laissant à droite l'étang du Granic, il se rend à Vannes. Je n'ai pu en savoir davantage sur ce chemin, qui est très-solidement construit avec du gravier ou des pierres. — Le Gavre était anciennement une ville; elle avait un fort château, qui a encore titre de gouvernement. Les ducs y faisaient battre monnaie. En 1366 , le duc Jean IV donna cette place au capitaine Chandos, Anglais, pour le récompenser des services qu'il lui avait rendus. Olivier de Clisson, qui possédait en ce temps le château de Blain, fut si mécontent de ce qu'on lui avait donné un Anglais pour voisin , qu'il alla lui-même mettre le feu à cette place, dont il fit transporter la majeure partie des pierres à Blain pour augmenter son bâtiment. Il parait que, pour satisfaire cet implacable ennemi des Anglais , on éloigna Chandos. On fit plus : on donna à ce connétable la seigneurie du Gavre pour en jouir à sa vie. Ce fait est prouvé par les archives du château de Nantes. On y lit que le duc Jean V donna, l'an 1408, à Jean de la Bretêche, la garde des eaux, bois et forêts du Gavre, dont l'usufruit était retourné à ce prince par le décès du connétable de Clisson, auquel on en avait donné la jouissance à vie. — En 1462, Françoise d'Amboise, duchesse de Bretagne, alla passer l'hiver au château du Gavre, qui avait été rebâti. — Eu 1500, Anne, reine de France et duchesse de Bretagne, donna la seigneurie du Gavre au vicomte de Rohan.— Le 3 décembre 1527, dame Anne de Rohan acquit du roi François Ier les terres et seigneuries du Gavre et de Lesneven, pour la somme de 22,000 livres. Le roi retira ces seigneuries, et fit rembourser, l'an 1540, la dame de Rohan, par Christophe Brecel, sénéchal de Nantes. Lesneven est une ville du diocèse de Saint-Pol-de-Léon. — Par un mandement du roi François II, donné à Arques le 12 août 1545, il est ordonné, 1° que les endroits de la forêt du Gavre qui sont dépeuplés d'arbres, et incapables d'en produire, seront donnés à ferme, à la charge aux fermiers de n'y mettre aucun bétail à paître, mais seulement d'en couper l'herbe et de la faire conduire chez eux; 2° que les étangs du Gavre seront aussi donnés à ferme au profit du dauphin , qui jouissait alors du duché de Bretagne ; 3° enfin que les limites et débornements de cette forêt seront incessamment fixés. Nous ignorons quelle étendue elle avait alors ; mais il paraît que les vides qui s'y trouvaient n'ont point été replantés, puisqu'on en trouve encore aujourd'hui un très-grand nombre (1). — Edit donné à Troyes, en Champagne , le 29 mars 1564, par lequel Sa Majesté réunit au siège présidial de Nantes la jurisdiction de la paroisse du Gavre, et le siège des eaux et forêts de cette dernière aux eaux et forêts de la première. — En 1448, le sénéchal de cette jurisdiction avait 15 livres monnaie de gages, comme on le voit dans les archives du château de Nantes. — Le château et généralement toutes les fortifications du Gavre furent démolis par ordre du roi Louis XIII; on n'en voit plus que les masures. — Lettres-patentes du 20 mars 1708, portant suppression de la capitainerie du Gavre.

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note 1 : 
(1) Les paroissiens rendaient en commun leur aveu au roi, pour tous les héritages de la franchise. Ils ne devaient qu'une seule rente de 66 livres. La franchise était tenue roturièrcment, et décrite ainsi dans l'aveu de 1749 : « Reçu a la Chambre des comptes, la ville, paroisse, bourg et franchise du Gavre, qui prend au pont Guénil, du côté vers midi, aboutant sur l'étang de Guisac ou du Bois, remontant par le creux du village de la Douve, revenant au Poutrel, près le pré au Prince, et allant vers le soleil levant, le long du chemin de Jallerais, conduisant à l'étang Nikai, et de là remontant par un autre chemin qui vient de Vay, qui conduit au pignon de l'église du Gavre, de là cottoie l'étang du moulin, à revenir au pont Gueny. Item, cinq cantons de terre décrits et débornés au même aveu.»

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* Marteville et Varin (1843) : LE GAVRE ; commune formée de l'anc. par. de ce nom ; aujourd'hui succursale. ( V. le Supplément pour les délimitations cadastrales. ) — Superf. tôt. 5383 hect. 48 a., dont les princip. div. sont : ter. lab. 232, prés et pat. 284; verg. et jard. 17; landes et incultes 252; sup. des prop. bat. 7; cont. non imp. 4533 ( dans ce chiffre, la forêt royale du Gavre figure pour 4479 hect.) Const. div. 389; moulin 1. >>> Le bourg du Gavre consiste presque uniquement en une longue rue bordée de maisons pour la plupart très-anciennes. Il touche l'emplacement où était le vieux château , duquel on ne voit plus de traces aujourd'hui.— Avant 1730 le Gâvre était une trêve de Plessé. Ce ne fut que le 30 décembre de cette année qu'on l'érigea en cure et rectorerie. — La foret du Gâvre, la plus considérable de toutes les forêts royales de la Bretagne (voy. ci dessus), est divisée en quatre triages limités par des grandes routes, et divisés chacun en cent coupes. L'arbre dominant dans cette forêt est le chêne; on ne lui laisse acquérir ainsi que cent années, et cet aménagement, établi en 1788, ne semble pas assez long. La marine royale tire cependant de la forêt du Gâvre de beaux bois pour ses constructions. — Dix routes principales, n'ayant pas moins de 42 à 43,000 m. de développement, sillonnent cette forêt eu tous sens, et se coupent entre elles à un point dit l'Etoile, d'où l'on jouit d'un admirable coup-d'œil. — Il est dit dans une charte de Jean II (1296) que son aïeul, le comte Pierre, fonda ladite ville. C'est sans doute le château qu'il faut lire , car l'histoire ne nous en parle pas avant cette époque. Quoi qu'il en soit, le connétable de Clisson, dont parle notre auteur, fit relever les chaussées des nombreux étangs qui entourent ce château; chaussées fort remarquables encore , et dont l'une n'a pas moins de 110 m. de long sur 12 de large et 5 de haut. — La tradition dit que la reine Anne habita le château du Gavre; mais rien ne le prouve. — Selon notre auteur, Louis XIII fil démolir cette place. Richer contredit ce fait. — Vers 1732 M. Bernard de la Turmeliere acheta celte propriété ; elle fut confisquée en 1793 et vendue nationalement à un cultivateur des environs. — II y a foire le 16 octobre. — Géologie : le sous-sol est généralement une argile jaunâtre, mêlée de sable, de cailloux roulés et de grès ferrifère; la forêt est sur argile chlorilique. — Archéologie : Dom Morice, Preuves, 1. 1, col. 210; t. II, col. 541, 554, 1116, 1333; t. III , col. 786, 787, 834, 836, 837, 838.— On parle le français.

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A. Joanne (1874) : "Dans la forêt de Gâvre, le Chêne-au-Duc est âgé, dit-on, de plus de douze siècles"

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Étymologie : 

- Marteville et Varin :  

- J.Y Le Moing (1990) : 

* Editions Flohic (1999) : "de gavr, chèvres, chevreuils".

- Phil. Saupin : 

* Hervé Abalain (2000) : 

- JC Even :

Sources; Bibliographie :

* OGEE : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne; vers 1780; 

* A. MARTEVILLE et P. VARIN, vérificateurs et correcteurs d'Ogée. 1843.

* Adolphe JOANNE : La Loire Inférieure au XIXè siècle. 1874. continué et commenté par Christophe BELSER : Loire-Atlantique. Editions C.M.D. 2000.

* Jean-Yves LE MOING : Noms de lieux bretons de Haute Bretagne. Coop Breizh. 1990.

* Michel FROGER et Michel PRESSENSE : Armorial des communes de Loire Atlantique. Froger SA. 1996.

* Éditions FLOHIC : Le patrimoine des communes de la Loire-Atlantique. 1999.

* Hervé ABALAIN : Les noms de lieux bretons. Universels Gisserot. 2000.

* J.L RAMEL et A.J RAUDE : Liste des communes du département de Loire-de-Bretagne. Maezoe-Heveziken. 2003

Liens électroniques des sites Internet traitant de Gâvre / Les-Gawr  : 

* lien communal : 

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

* pour le blason de Gâvre : dessin JC Even sur logiciel Genhéral5. 

* Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3

* forum du site Marikavel : Academia Celtica

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