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Breizh Bretagne |
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Le Pallet Le Palèt (*Ar Palez) |
pajenn bet digoret d'an 04.03.2013 | page ouverte le 04.03.2013 | * forum du site Marikavel : Academia Celtica | dernière mise à jour 09/07/2021 20:29:38 |
Définition : commune
de la Bretagne historique, dans l'évêché de Nantes,
dans le vignoble nantais. Aujourd'hui dans la région administrative non historique dite "Pays de Loire"; département de Loire Atlantique; arrondissement de Nantes; canton de Vallet, sur la Sanguèze et la Sèvre nantaise. Superficie : 1067 ha. Population : 1590 hab. en 1901; 1442 hab. en 1968; 2070 hab. en 1999; |
Armoiries; blason : * Froger & Pressensé (1996) : "d'hermine à la croix pattée de gueules". D.M. du 27 octobre 1971. Sceau de Raoul Souvaing, seigneur du Pallet (1315) * Editions Flohic (1999) : "c'est le sceau de l'un des seigneurs du Pallet, Raoul Souvaing" * JC Even : en erminoù e groaz pavek en gwad (= en gul) |
Paroisse : église sous le vocable de saint Vincent |
Histoire : * Ogée (1780) : Le Pallet; sur la rivière de Sanguesse et sur la route de Nantes à Clisson; à 4 lieues 1/4 à l'E.-S.-E. de Nantes, son évêché, sa subdélégation et son ressort, et à 26 lieues 1/4 de Rennes. Cette paroisse compte 150 communiants. M. Barrin de Fromenteau en est le seigneur châtelain. L'abbé de Saint-Jouin-de-Marne, qui présentait autrefois cette cure et le prieuré de Saint-Etienne, en la même paroisse, les a remis, en 1774, à l'évêque diocésain, pour y pourvoir lorsqu'ils seraient vacants. Son territoire renferme des terres labourables, des vignes et des prairies. Il est fertile en grains et bien cultivé. Parmi les noms des évêques qui souscrivirent au Concile d'Agde, l'an 506, on trouve cette signature, Pierre, évêue du Palais, autrement du Pallet. M. Travers dit qu'il est probable que l'évêque du Pallet avait son siège à Poitiers, et qu'il faisait sa résidence au Pallet, dont il prit le nom au Concile d'Agde, selon l'usage établi alors. On remarque que plusieurs évêques de la même ville prenaient le nom d'évêque de Retz, pays qui dépendait jadis de leur diocèse, et où ils faisaient leur résidence ordinaire. Les vestiges qui paraissent de l'ancien château du Pallet, et sa position, prouvent que c'était une place forte. L'histoire ne dit rien sur sa fondation et sur ce qui peut y être arrivé de remarquable; mais on trouve, dans les archives du marquisat de Fromenteau, que cette place fut détruite par les ennemis de l'Etat, vers 1420, pendant les guerres qu'occasionna l'attentat commis sur la personne du duc Jean V et sur celle de son frère Richard, par Marguerite de Clisson, Olivier, Charles et Jean de Blois, ses enfants. II y a beaucoup d'apparence que l'église paroissiale servit jadis de chapelle à ce château, qui lui est contigu; et ce qui le prouve davantage, c'est que les maisons qui forment le bourg sont à une distance assez considérable de l'église : ce qui ne serait pas, si elle avait été bâtie pour former une paroisse, puisque la raison et l'usage veulent qu'on place, autant qu'il se peut faire, les églises dans l'intérieur des cités. L'an 1066, Américus, abbé de Vertou, obtint du duc Conan II que les terres de la châtellenie du Pallet, qui venaient d'être plantées en vignes, payassent les dîmes à son monastère de Vertou, comme elles payaient jadis la dîme des blés. En 1315, la seigneurie du Pallet appartenait à Raoul
Sonvaing, qui accepta, en cette année, le changement du
bail en rachat pour sa seigneurie. Le Pallet est
la patrie du fameux Pierre Abailard [Abeilard],1e
plus grand philosophe et le plus célèbre docteur de son
temps. Ce grand homme naquit au Pallet, l'an 1079, d'un
gentilhomme nommé Bérenger, et de Luce, son épouse.
Ils eurent de leur mariage une fille, nommée Denise, et
deux garçons, qui sont Raoul et Abailard (1). Celui-ci,
que la nature avait orné, peut-être pour son malheur,
des plus rares talents, manifesta, dès l'enfance, l'amour
qu'il avait pour les belles-lettres. L'envie de s'instruire
le conduisit à Paris, où commencèrent ses malheurs,
par la passion qu'il inspira à la belle et tendre
Héloïse. Les faveurs de cette amante trop sensible, et
la seule peut-être qui fût digne de lui, lui
attirèrent une vengeance cruelle de la part des parents
de cette fille, qui se saisirent de lui, et le privèrent
des parties distinctives de la virilité. Après cette
terrible disgrâce, qui, sans le guérir de sa passion,
lui ôta les moyens de la satisfaire, Abailard voyagea
dans différents pays. Il s'arrêta à Melun, à dix
lieues de Paris, et y ouvrit une école. La cour était
alors dans cette ville de Melun. Abailard transféra son
école à Corbeil, où il ne se fit pas moins admirer. Ce
fut là qu'il fit un livre sur le mystère de la Sainte
Trinité*. Ses talents lui avaient déjà attiré un
grand nombre d'ennemis, jaloux de sa gloire. Ils
examinèrent son ouvrage avec la plus scrupuleuse
attention, et prétendirent y avoir découvert des
erreurs dangereuses. Ils obtinrent, en 1119, du pape
Calixte II, la convocation d'un concile dans la ville de
Reims, par le crédit de l'archevêque de cette ville. Le
concile, sans vouloir entendre la justification de l'accusé,
le condamna à brûler son ouvrage de ses propres mains,
et à se cloîtrer dans le couvent de Saint-Médard.
Abailard se retira en Champagne, où il obtint de vivre
monastiquement où bon lui semblerait. Il choisit un
endroit dans l'évêché de Troyes, pour y fixer sa
demeure, et y bâtit un petit monastère qu'il appela le
Paraclet. Sa réputation le suivit dans sa retraite, et y
attira une foule d'écoliers qui s'y rendirent de toutes
les provinces de la France, sans être dégoûtés par
les incommodités de l'endroit, où ils trouvaient à
peine de quoi se nourrir. Environ ce temps-là, les
moines de Saint-Gildas-de-Rhuis, abbaye de l'ordre de
Saint-Benoît, dans la presqu'île de Rhuis et dans l'évêché
de Vannes, élurent Abailard pour leur supérieur. Il
accepta avec plaisir une place qu'il croyait devoir être
pour lui un asyle contre ses ennemis; mais il fut trompé.
Les murs incorrigibles de ces moines, et la
violence d'un seigneur qui enlevait à son abbaye la plus
grande partie de ses revenus, lui firent essuyer mille
désagréments, et mirent même sa vie en danger. Ce philosophe, qui conserva toujours pour elle la plus vive tendresse, lui écrivait très-souvent, et lui prescrivait dans ses lettres les règles de la vie religieuse. Il répondait à toutes les difficultés qu'elle trouvait dans les livres saints, et éclairait son esprit avec cette éloquence dont il s'était servi pour gagner son cur. Dés préceptes donnés par une personne si chère étaient regardés comme des oracles, et Héloïse aurait cru faire un crime, si elle s'en était écartée. Telles étaient les occupations d'Abailard, lorsqu'on l'accusa de nouveau d'hérésie devant l'archevêque de Sens. Il demanda qu'on lui permît de justifier sa doctrine dans une assemblée publique, et obtint la convocation d'un concile à Sens, l'an 1140, concile auquel le roi Louis VII assista en personne. Les propositions extraites de ses livres furent exposées aux yeux de l'assemblée : la lecture qui en fut faite par saint Bernard épouvanta tellement Abailard, qu'il en appela au pape Innocent II. Le pontife ordonna que ses livres fussent brûlés, et le condamna lui-même à être renfermé, avec très-expresse défense d'enseigner jamais. Cette sentence ne fut pourtant pas exécutée; le pape s'apaisa, et lui permit d'aller vivre dans l'abbaye de Cluny, dont était supérieur le vénérable Pierre, ami d'Abailard, qui y vécut environ dix-huit mois dans la plus austère régularité, mais accablé d'infirmités et excédé de fatigues. Il se retira dans le prieuré de Saint-Marcel, séjour agréable sur la rivière de Saône, à peu de distance de Châlons. Ce fut là qu'il termina sa brillante et pénible carrière, le 21 avril 1142, dans la soixante-troisième année de son âge. Héloïse demanda son corps (1) qu'on lui envoya, et qu'elle fit enterrer dans son abbaye du Paraclet. L'établissement de ce monastère avait été confirmé l'an 1137, par une bulle du pape Innocent II. Le Pallet avait titre de ville. Outre son château, on voyait dans son enceinte un hôpital, des halles et une communauté de religieux. L'église du Pallet fut comprise dans la confirmation que le duc de Bretagne accorda à l'église de Nantes de tous les biens qu'elle possédait, l'an 1123. L'an 1616, François d'Arnboise, conseiller d'État, fit imprimer en un volume in-4° les uvres d'Abailard, qui contiennent ses épîtres et celles d'Héloïse. Le marquisat de la Galissonnière, avec une haute-justice qui s'exerce en cette paroisse, appartient à M.Barin. marquis de la Galissonnière. (Voy. Monière.) (1) Abeilard était l'aîné des fils de Béranger. En effet, il dit lui-même, en parlant des soins que lui avait prodigués son père : "Primogenitum suum quanta chariorem habebat quantoque diligentius erudire curavit. Ego vèro.... militaris glori pompam cum hoereditate et prérogativâ filiorum meorum derelinquens....." etc. ------- * Marteville et Varin (1843) : LE PALLET (sous l'invocation de saint Vincent ); commune formée de l'anc. par. de ce nom; aujourd'hui succursale. Limit. : N. la Chapelle-Heulin, Vallet; E. Mouzillon, Gorges; S. Monières; O. Moisdon, la Haye-Fouassière. Princip. vill. : le Pé-de-Sevres, la Cognardière, la Noue, la Maison-Neuve, Brétigné, le Bois-Joli, Basse-Brouardière, le Landais, les Primaux, la Rochelle, la Mercredière, la Galissonnière (château). Superf. tot. 1118 hect. 5 a., dont les princip. divis. sont : ter. lab. 301; prés et pat. 185: vignes 522; bois 13; verg. et jard. 16; sup. des prop. bât. 9; cont. non imp. 71. Const. div. 365; moulins 10 (de la Jaunière, de Beauchêne, des Batardières, de Saint-Michel, de la Brouardière). On nous a montré, il y a quelques années à peine, derrière l'église du Pallet, un amoncèlement de vieilles murailles presque rasées, et que la tradition du pays prétend être les ruines du château de Béranger, le père d'Abeilard. Nous ignorons ce qu'il y a de vrai dans cette opinion, et si ces ruines sont encore visibles. Quant à l'histoire d'Abeilard, nous n'avons rien à ajouter au récit assez exact de notre auteur, si ce n'est que c'est au Pallet qu'Héloïse mi au monde, chez Denise, sur d'Abeilard, le fruit de leurs amours, Pierre Astrolable, qui mourut chanoine de la cathédrale de Nantes. Nous nous bornerons à renvoyer ceux qui voudraient étudier son histoire plus à fond au Lycée armoricain, t. IV, p. 486 et suivantes; à l'Histoire de France de M. Michelet, t. II, p. 280 à 297; aux Antiquités du Morbihan, p.134 et 388; à la récente et remarquable introduction au Sic et non de M. Cousin; enfin à la Notice publiée par M. et Mme Guizot. II y a foire au Pallet le 29 septembre. Archéologie : Dom Morice, Preuves, t. 1, col. 587. Géologie : le micaschiste est la roche dominante; quelquefois il se montre mélangé de gneiss et d'arnphibolite et des fragments d'amphibole diallagique. L'amphibolite schistoïde se montre sur la rive droite de la Sevre. On parle le français. ------------ |
Patrimoine.
Archéologie : seules les fenêtres ouvertes ont des liens actifs
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Étymologie :
* Dauzat et Rostaing (1963-1978) : "Palatium, XIè; généralement d'époque mérovingienne, ou carolingienne". * J.Y Le Moing (1990) : "Palatium, XIè; Le Palez, 1315 QG" * Erwan Vallérie (1995) : "Palatium, XIè; Le Palez, 1315" * Editions Flohic : "du patronyme de l'ancien seigneur, Daniel du Palais". |
Personnes connues | Tud brudet |
Pierre Abélard
Le Pallet, 1079 / |
|
Astrolabe
(fils d'Abélard) |
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Daniel
du Palais seigneur du Pallet, 1090 |
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Huet de
la Lande (fondateur de l'abbaye; 1466) |
|
Famille Goheau | |
Rolland-Martin, marquis de La Galissonnière (1756) |
Armorial * Ardamezeg
Aménart | |
seigneurs du Pallet |
Vie associative | Buhez dre ar gevredadoù |
Communes du canton de Vallet | Kumunioù kanton K--- | |
La Chapelle-Heulin / La Chapèll-Oelein | *Chapel-Huelin |
|
Mouzillon | ||
Le Pallet | ||
La Regrippière | ||
Vallet |
Communes limitrophes du Pallet |
Parrezioù tro war dro * --- |
La Haie-Fouassière | Haute-Goulaine | La Chapelle-Heulin | Vallet | Mouzillon | Gorges | Monnières | Maisdon sur Sèvre |
Sources; Bibliographie : * OGEE : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne; vers 1780; * A. MARTEVILLE et P. VARIN, vérificateurs et correcteurs d'Ogée. 1843. * Adolphe JOANNE : La Loire Inférieure au XIXè siècle. 1874. continué et commenté par Christophe BELSER : Loire-Atlantique. Editions C.M.D. 2000. * Albert DAUZAT et Charles ROSTAING : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Librairie Larousse, 1963; Librairie Guénégaud, 1978. * Éditions ALBIN-MICHEL : Dictionnaire national des communes de France. 1970. Recensement de 1968. * Jean-Yves LE MOING : Noms de lieux bretons de Haute Bretagne. Coop Breizh. 1990. * Erwan VALLERIE : Traité de toponymie historique de la Bretagne. (3 volumes). Editions An Here. 1995. * Michel FROGER et Michel PRESSENSE : Armorial des communes de Loire Atlantique. Froger SA. 1996. * Éditions FLOHIC : Le patrimoine des communes de la Loire-Atlantique. 1999. * J.L RAMEL et A.J RAUDE : Liste des communes du département de Loire-de-Bretagne. Maezoe-Heveziken. 2003 |
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