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Ploumanac'h
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Poull manac'h |
* Chevalier de Fréminville (1837)
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"Non loin de ces vestiges antiques des rites religieux d'un des plus anciens peuples du globe, on voit un humble monument du moyen âge qui, quoique peu considérable, n'en est pas moins intéressant. C'est une petite chapelle ou bien plutôt un édicule consacré à St. Kirech. Ce petit monument consiste en une plate-forme d'une seule pierre, supportée par quatre colonnes courtes, écrasées et grossières, et sur laquelle est la statue du saint représentée, selon l'usage, en costume d'évêque. Cette statue, bien moins vieille que l'édifice qui la renferme, est abritée sous un toit en pierre de figure ogivale et percé latéralement de quatre ouvertures carrées, deux d'un côté, deux de l'autre. Le chapiteau d'une des colonnes est grossièrement orné, dans ses angles, de têtes de béliers; nous faisons remarquer ce fait comme important en ce qu'il indique une époque fort ancienne, et effectivement, nous nous sommes assuré par des observations nombreuses, que la tête de bélier est le premier ornement architectural, que l'on trouve dans nos plus antiques édifices, dans ceux qui ont immédiatement suivi la période romaine dans les Gaules. Il s'ensuivrait que la chapelle dont il est ici question, date d'une époque voisine de la mort de St Kirech, (l'an 547) et que probablement son toit en forme d'ogive, a été reconstruit à une époque plus moderne. Les chapiteaux des trois autres colonnes, usés par le temps, ne laissent plus apercevoir aucune figure. L'édifice entier est établi sur un gros bloc de granit brut, lequel est posé a nu sur un perron de trois marches en pierres plates. Ceci donne à son ensemble un aspect très-bizarre; on se demande naturellement d'abord, pourquoi la chapelle n'est-elle pas bâtie immédiatement sur ce perron, et dans quelle intention a-t-on pris la peine, considérable sans doute, d'élever sur ces trois marches la masse aussi volumineuse qu'informe, sur laquelle elle est érigée. Une tradition locale répond a cette question, et en donne la solution suivante. Ce rocher est celui sur lequel St. Kirech, anglais d'origine, traversa la mer pour arriver de la grande Bretagne sur les rivages de l'Armorique et c'est en mémoire d'un si grand miracle, qu'on l'a conservé et consacré de la manière dont on le voit, par l'édification de la chapelle qu'il supporte. Les traditions qui font arriver ainsi sur les côtes de Bretagne, les premiers missionnaires chrétiens, sur des rochers flottants, sont encore assez répandues; cependant, la légende écrite de St. Kirech, ne fait pas mention de cette façon miraculeuse dont le pieux apôtre traversa l'océan. Selon celte légende, St. Kirech ou Kyrech Ou Guirech ou encore Guevroch, était du nombre des soixante-douze religieux que St. Tugdual amena avec lui d'Angleterre en Armorique, vers la fin du cinquième ou le commencement du sixième siècle. Ils effectuèrent le trajet dans un vaisseau bien équipé, et non sur une roche flottante, comme le prétend la tradition locale rapportée ci dessus, puis ils abordèrent en peu d'heures dans la presqu'île de Kermorvan près du Conquet, sur la côte du bas Léon. St. Tugdual fonda un monastère au lieu appelé Trébabu, qui en est voisin, puis pénétra dans l'intérieur des terres dans l'intention d'y répandre les lumières du christianisme, à l'aide de ses nombreux disciples. Il chargea particulièrement St. Kirech de convertir les habitants de la cité de Kerfeunteun, (aujourd'hui Lanmeur,) et l'y envoya avec quatorze de ses compagnons. St. Kirech voulait d'abord fonder un monastère et s'y établir pendant quelque temps, mais se sentant un invincible penchant pour la retraite et la solitude, il fut installer ses religieux dans un couvent qu'il érigea auprès de Perros, puis leur faisant ses adieux, il revint sur ses pas, retourna en Léonnais, gagna la paroisse de Ploudaniel, et s'y retira dans une vallée écartée, appelée depuis de son nom, Traoun Guerroc. Là ayant construit un ermitage en branches d'arbres , il y vécut pendant deux ans dans l'exercice de la piété la plus austère. St. Pol était alors évêque de Léon, il fut visiter le saint anachorète, et fut tellement édifié de ses vertus et de ses lumières, qu'il voulut absolument se l'attacher. Il l'emmena avec lui dans la cité d'Occismor, et le fit chanoine de sa naissante cathédrale. Dans l'exercice de ses nouvelles fondions, St. Guerrok vécut toujours avec la même piété, fit plusieurs miracles remarquables et ce fut même en mémoire de l'un deux que fut fondée à St. Pol-de-Léon, la merveilleuse chapelle de Notre-Dame de Creisker.(1). Enfin, faisant une tournée dans le Diocèse, il tomba malade dans la ville de Landt-Ternock, (Landerneau) et y mourut en 647. Son corps fut transporté dans le monastère de Lockirech, où il fut inhumé en grande pompe ---------------- |
Galerie de dessins et photos anciennes | Stal tresadennoù ha skeudennoù gwechall |
image extraite de Robida
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L'oratoire vu de face. G.L ARLAUD. 1931 |
L'oratoire vu de dos. G.L ARLAUD. 1931 |
Costaérès. G.L ARLAUD. 1931 |
Aujourd'hui | Hirie |
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Plijadur ho peut bet gant ar skeudennoù se; n'eo ket . Ret eo lavarout hag eo brav tre al lec'h se. Daoust hag-en ho peut c'hoant ivez da welout ar pezh a zo drek ? Neuze, lakait al liamm melen da vont en dro : |
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