* B. Jollivet (1859) : "La
chapelle de Kerfuns est située au milieu d'un frais bocage et placée
sous la protection de la mère du sauveur. Elle est digne de l'admiration
des véritables archéologues. Une tour élégante, des ouvertures
antiques, une fenêtre entourée d'une riche guirlande sculptée, un
pignon gnon chargé d'ornementations, des écussons mutilés, une colonne portant la date de 1559 au pied d'une belle statue de saint Yves, voilà pour le dehors. L'intérieur n'a qu'un seul bas-côté, supporté par un rang
de colonnes; il est divisé en deux parties par une grille en bois d'un travail remarquable.
L'autel principal est en pierre; de chaque côté, on voit une table de granit, armoriée et couverte d'inscriptions gothiques; le tabernacle est admirable de ciselure. Mais tout cela s'efface devant le jubé qui couronne la grille : le
dessous se partage en petites voûtes dont les séparations se terminent des deux côtés extérieurs par vingt figures d'anges aux ailes déployées tenant en main des livres ouverts. Sur le côté qui donne vers les fidèles, une croix semée de nœuds présente le libérateur du monde, et à ses pieds la Vierge et le disciple bien aimé; au-dessous quinze personnages, différents d'attitude, de costumes et de figures, viennent solliciter la mère des grâces célestes.
La demeure qu'habitaient les ecclésiastiques chargés du culte dans cette chapelle subsiste encore près de celle-ci. Le
gouverneur du pèlerinage de Kerfuns percevait 1,200 livres de rente au moment de la révolution.
Kerfuns avait une juridiction. Cette chapelle servait de lieu de sépulture aux seigneurs de
Coat-Frech.
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* Anonyme (vers 1860) : " ...
Cette dernière ( = Kerfaouès) attire l'attention par sa belle
construction qui date de 1559; elle renferme un jubé très-remarquable en
bois sculpté".
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