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Noms de lieux

Noms de personnes

Breizh

Bretagne

Bro Leon

Pays de Léon

  Plougonvelin

Plouguevelen

 
pajenn bet digoret ar 26.11.2010 page ouverte le 26.11.2010     * forum du site Marikavel : Academia Celtica  dernière mise à jour 19/08/2019 14:24:28

Définition : Ville de la Bretagne historique; dans l'évêché de Léon..

Aujourd'hui : commune de la région administrative non historique dite "de Bretagne", département du Finistère; arrondissement de Brest; canton de Saint-Renan.

Superficie : 1800 ha.

Population : 2800 'communiants' vers 1780, y compris ceux du Conquet-Lochrist; 1496 hab. en 1878; 1442 hab.en1970; 2174 hab. en 1990; 

Blason; armoiries; logo : "de sinople, au cheval marin d'argent; au chef d'or chargé de trois trèfles de sable".

Paroisse : sous le patronage de Saint Guinal  ... éponyme sujet à discussion (!)

Marteville et Varin : "Plougonvelen est dédié à saint Guennael, second abbé de Landévénec".

Histoire :

A l'époque gauloise, le territoire de Plougonvelin fait partie de la cité ossisme dont, du point de vue proto-historique, nous ne connaissons pas grand chose, ni ses limites réelles, ni son oppidum (sa capitale).

A l'époque gallo-romaine, il fait partie de la cité ossisme, dont le chef-lei est Vorgium / Carhaix. 

Le territoire de Plougonvelin fait partie de la dotation faite envers 385 par le nouvel empereur romain Maxime (Magnus Clemens Maximus Augustus) à son beau-frère Conan (Mériadec), qu'il met en tente du Tractus Aremoricani et Nervicani, système de défense côtière allant de la pointe Saint-Mathieu aux bouches du Rhin. 

La dotation faite à Kynan / Conan couvre la moitié nord de la cité gallo-romaine ossisme, du Cruc Ochidient / Menez-Hom à Montis-Jovis / Kerchouan (source du Gouet), et à Quentovic, représentant ici le limite nord du pays de l'Ic, entre Plouha et Tréveneuc, au nord d'Etables (sur Mer) / Stabulum.

Ce territoire porte le nom de Letavia, qui désigne un plateau littoral, tiré du nom du Plateau léonard, et étendu à l'ensemble du territoire breton.

Après 474, date de la bataille de Carhaix, et 496, date de l'accord entre les Britto-romains, les Armoricains de ce secteur, et Clovis, ce dernier en qualité de représentant de l'Empire romain, la cité des Ossismes et celle des Curiosolites sont constituées en territoire autonome, attribué à la nouvelle composante britto-armoricaine. 

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J.F. Brousmiche  (1829, 1830 et 1831) : "De Plouzané l'on traverse la commune de Loc-Maria, qui n'a de remarquable que sa fertilité, pour gagner la commune de Plougonvelin dont la mer baigne la plus grande partie. Les hameaux de cette dernière commune sont autant de bosquets; les habitations sont toutes environnées d'épais ombrages. Le bourg est caché dans les arbres qui, fort heureusement pour l'architecte, masquent l'ignoble église qui vient d'y être élevée à grands frais. Cependant, en approchant de la côte, la verdure vous abandonne; vous ne trouvez plus qu'un rivage nu, désert, des rochers escarpés. C'est à l'extrémité de Plougonvelin que le château de Bertheaume est construit sur un rocher élevé. Il peut être facilement défendu, être isolé même de la terre; mais il ne présente, pour y arriver, aucun des dangers que l'on s'est plu à imaginer ; il est très probable que tous ceux qui en ont parlé ne l'avaient jamais vu. A les en croire, pour se rendre de la terre ferme au château, vous êtes suspendu sur l'abyme prêt à vous engloutir. Le rocher de Bertheaume est, il est vrai, séparé de la terre par un espace d'une centaine de pieds; la mer bat le pied du roc souvent avec force, surtout dans les moments de tempête, quand irritée, elle semble vouloir ébranler le rivage, contre lequel s'épuise vainement sa fureur. Mais vous pouvez la contempler au plus fort de sa rage, de dessus le pont qui conduit au château. Ce pont, dressé sur de très forts cables, a une largeur de douze à quinze pieds ; il est couvert de bordages assez épais pour soutenir même l'artillerie destinée à l'armement du fort. Les hommes y passent sans danger comme sans crainte ; il faudrait une inconcevable maladresse pour s'y trouver victime du moindre accident, des gardes-fous garnissant chacun des côtés du pont.

Le fort de Bertheaume domine le mouillage du même nom à l'entrée du goulet de Brest. On plane de ce pont sur la vaste mer qui n'a de bornes que l' horison. Les côtes élevées de la presqu'île de Quélern, celles de Camaret, du cap de la Chèvre, du Bec du Raz; les rochers de Toulinguet, l'île des Seins, les nombreuses batteries qui hérissent le goulet sont sous

vos yeux. Les plus gros vaisseaux paraissent comme des points sur l'immense nappe d'eau qui vient écumer sous vos pieds. Sous le rocher de Bertheaume passent tous les navires qui entrent dans les ports de Brest et de Camaret ou qui en sortent. C'est aussi sous la protection du fort de Bertheaume que les escadres mouillent habituellement pour attendre les vents qui doivent les éloigner de la France ou les favoriser pour atteindre la rade de Brest.

Du fort Bertheaume jusqu'à S1 Mathieu, la côte est coupée à pic; elle est élevée de 80 à 100 pieds. Tous les points abordables sont couverts de batteries qui servent à défendre les approches du premier arsenal maritime de france.

A la pointe la plus avancée de cette côte de fer sur l'Océan était située l'abbaye de Saint Mathieu de fine terre qui a donné son nom au département. Cette abbaye fut fortifiée, soutint même des sièges. Ravagée à diverses époques par les barbares du Nord, par les Anglais, toujours elle se releva de ses ruines et subsista jusqu'au moment de la destruction des ordres religieux en France. Nos vieux légendaires font remonter la fondation de l'abbaye de St Mathieu au saint anachorète qui, suivant Albert Le Grand, vivait au 6° siècle. Mais Le Grand admet sans preuves une foule de choses qui demanderaient à être constatées. Quoique très ancienne l'abbaye de St Mathieu ne paraît pas appartenir à une époque aussi reculée; les constructions n'en remontent pas au delà des dixième ou onzième siècle, et celles du couvent sont même beaucoup plus récentes.

Dans le 9° siècle, les reliques de l'apôtre Mathieu, déposées à l'abbaye, furent conduites en France afin d'être soustraites aux Normands et aux Saxons qui, ravageant les côtes de l'Océan, pillaient tous les objets précieux, même ceux sacrés et portaient le fer et la flamme dans tous les lieux où ils abordaient.

Les édifices du couvent de Saint Mathieu comme l'église, sont complètement ruinés. L'air est si corrosif à St. Mathieu que l'on donnerait aux débris de l'abbaye 300 ans de destruction et pourtant un demi-siècle n'a pas encore passé sur ces débris. Les voûtes sont écrasées, les colonnes du temple ne voient plus que quelques arceaux s'appuyer sur elles ; les nefs sont confondues, les autels anéantis, les corniches disparues; la toiture est enlevée par le vent, les murailles tombées. Le sol est couvert de débris de statues, de chapiteaux. L'artiste trouverait au milieu de ces ruines toutes modernes des effets sublimes à reproduire. Elles sont debout près de la grande mer, sur une terre frappée de stérilité. Sous le ciel nébuleux, au moment d'une tempête, l'âme est resserée à Saint Mathieu; une mélancolie incompréhensible s'empare de vous et c'est avec regret que l'on abandonne les rêveries de l'imagination dans ce lieu où elle parle avec tant de force, avec tant de puissance. Un autre Platon trouverait de hauts enseignements pour ses disciples sur les jeunes ruines de l'abbaye de St Mathieu.

C'était sur le clocher de l'église, moins dégradé que ce monument, qu'un phare était placé. Il en a été construit un nouveau qui s'élève sur un massif de maçonnerie; c'est une colonne de cent à cent vingt pieds de hauteur.

Ce phare a été bâti au chevet de l'église de l'abbaye : les ingénieurs qui pouvaient le placer sans obstacle à quelques pieds plus loin, ont eu la barbarie de sacrifier une partie de l'abside du vieux monument, et d'édifier, en quelque sorte, la construction moderne dans l'ancien édifice. On ne conçoit pas comment le conseil des bâtiments civils n'a pas reculé devant une telle profanation.

Les Bénédictins de S1 Mathieu présentèrent, en 1768, une requête à la communauté de Brest pour être autorisés à y transporter leur résidence offrant d'y construire une habitation à leurs frais et de se consacrer à l'instruction de la jeunesse. Cette requête, d'abord favorablement accueillie, ne fut suivie d'aucune exécution.

C'est non loin de S* Mathieu que se trouve le Portus Staliocanus des anciens, aujourd'hui Pors Liogan. Cette petite anse que couvre un sable blanc, sert de mouillage à de légers bâtiments. On n'y voit plus aucune trace qui puisse faire reconnaître qu'un port ait existé dans ce lieu".

 

Patrimoine. Archéologie

seules les fenêtres ouvertes ont des liens actifs

Le bourg Ar bourg
L'église saint Gwénaël (1830-1951) An iliz
Chapelle Notre-Dame de Grâce (XIVè, XIXè, XXè) Chapel Itron Varia a C'hras
Chapelle saint Jean (XVè, XVIè) Chapel sant Yann
La pointe Saint Mathieu Beg Sant Vaze
Stèles de Saint-Mathieu / Gibet des moines Peulvenioù St Vazé / Kroug (?) ar venec'h
L'abbaye Saint-Mathieu (XIIè, XVè, XVIè) Abbati Sant Vaze
Le fort de Berthaume Kastellig-Berthaume
Manoir de Kerledern Maner Kerledern
Manoir de Kerviny Maner Kervini
Manoir du Frédic Maner ar Fredig
Phare de Saint-Mathieu Tour tan Sant Vaze
Sémaphore  
Monuments aux Marins Maen ar Vortoloded

Étymologie :

Ogée : Plougouvelin (vers 1780) 

Bernard Tanguy : Ploeconvelen, vers 1330; Plebs Comelen, 1369; Ploegonmelen, Ploueconvelen, Guyconvelen, 1544; en breton : Plougonvelen

Insérer ici l'analyse de B. Tanguy : 

Éditions Flohic : "de l'ancien breton ploe, paroisse, et de saint Convelen".

Personnes connues Tud brudet
Famille Barbier de Kerouzien  

Armorial * Ardamezeg

     
  Henry le Jacobin   de Kerannou / Kerrannou le Saint  
  abbé de Saint-Mathieu en 1515   ramage de Rannou

seigneur dudit lieu, de Gorrequer et de Kersaliou, en Plabennec; de Kervasdoué, de Kermazé, de Gouëlet-an-Coat, de Keranstreat, en Plougonvelin.

"losangé d'argent et de sable, à la bande de gueules chargée de trois trèfles d'argent"

"talbennanek etre arc'hant ha sabel, e sourin en gwad karget gant teir melionenn en arc'hant"

références et montres de 1426 à 1503

(PPC)

références et montres de 1446 à 1534, en Plougonvelin et Lambezre, évêché de Léon

"d'or à l'aigle éployée de gueules, entourée d'une cordelière de même en orle"

"en aour e erez dispaket en gwad, kelc'hiet gant ur seizhenn ivez en gwad ouzh gourem"

Arm. de l'Ars.

Yves, anobli en 1450

(PPC)

 

Vie culturelle et associative Buhez dre ar c'hultur hag ar gevredadennou
   

Communes du canton de Saint-Renan Parreziou kanton Lokournan
Le Conquet   Konk-Leon
Guipronvel   Gwipronvel
Ile Molène   Enez Molenez
Lampaul-Plouarzel   Lambaol-Plouarzel
Lanrivoaré   Lanrivoare
Locmaria-Plouzané   Lokmaria-Plouzane
Milizac   Milizag
Plouarzel   Plouarzel
Plougonvelin   Plougonvelen
Ploumoguer   Plonger
Saint-Renan Lokournan
Trébabu   Trebabu

Communes limitrophes de Plougonvelin Parrezioù tro war dro Plougonvelen
Le Conquet Trébabu Ploumoguer Locmaria-Plouzané

Bibliographie

* OGEE : Dictionnaire de Bretagne; 1780.

* Jacques CAMBRY : Voyage dans le Finistère. 1799. avec corrections du Chevalier de Fréminville, 1836. 

* J.-F. BROUSMICHE : Voyage dans le Finistère, en 1829, 1830 et 1831. Editions Morvran. 1977.

Adolphe JOANNE : Département du Finistère. Hachette. 1878.

Éditions ARLAUD : Visions de France. BRETAGNE, de Brest à Roscoff. Lyon. 1930.

Éditions ALBIN MICHEL : Dictionnaire national des communes de France; Dictionnaire Meyrat; 1970.

Éditions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Finistère; 1998

Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère; Chasse-Marée - Ar Men; 1990

JC Even : Genèse de la Bretagne armoricaine. 1999.

Liens électroniques des sites Internet traitant de Plougonvelin / Plougonvelen 

* lien communal : 

* forum du site Marikavel : Academia Celtica

* Autres pages de l'encyclopédie Marikavel.org pouvant être liées à la présente :

http://marikavel.org/heraldique/bretagne-familles/accueil.htm

http://marikavel.org/broceliande/broceliande.htm

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

* sauf indication contraire, l'ensemble des blasons figurant sur cette page ont été dessinés par J.C Even, sur bases de GenHerald 5.

* Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3

hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout vas vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup

go fast, my little friend, I love you very much

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