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Noms de lieux * Anvioù lec'hioù

Noms de personnes * Anvioù tud

Breizh

Bretagne

"A tout heurt Rieux" - "Tout un"

Bro Wened

Pays de Vannes

  Rieux

*Reoz

 

pajenn bet digoret an 22.11.2023 page ouverte le 22.11.2023     * forum du site Marikavel : Academia Celtica  dernière mise à jour 28/11/2023 11:56:12

Définition / Displegadur : commune de la Bretagne historique, en Pays-évêché de Vannes.

Aujourd'hui dans la région administrative non historique dite "de Bretagne"; département du Morbihan; arrondissement de Vannes; canton d'Allaire; sur l'Oust et la Vilaine.

Code postal : 56350

Superficie :  2778 ha.

Population : 1800 'communiants', vers 1780, y compris ceux de Saint-Martin-des-Marais, sa trève; 1846 hab. en 1886; 1865 hab. en 1891; 2015 hab. en 1968; 2522 hab. en 1982; 2781 hab. en 1999; 2793 hab. en 1996;

Armoiries; blason / Ardamezioù; skoed

* Froger & Pressensé : "d'azur à deux besants d'or, posées 4, 3, 2, 1". 

Devise / Sturienn : "A tout heurt Rieux" - "Tout un"

Armes de la famille de Rieux. (XIème siècle). Sceau de 1351

* J.-C. Even : "en glazur e zek bezantenn en aour, laket  4, 3, 2, 1"

Paroisse / Parrez : église sous le vocable de 

Histoire / Istor :

* Ogée (1780) : Rieux; dans un fond, au bord de la rivière de Vilaine; à 10 lieues 1/2 à l'Est de Vannes, son évêché; à 14 lieues de Rennes, et à 1 lieue de Redon, sa subdélégation. Cette paroisse ressortit à Ploermel, et compte 1800 communiants, y compris ceux de Saint-Martin-des-Marais, sa trève. La cure est un prieuré, qui, en 1630, dépendait encore de l'abbaye de Saint-Gildas-de-Rhuis; mais, depuis, elle a été mise à l'alternative. Le territoire offre à la vue des terres bien cultivées, de bonnes prairies, des marais; la forêt de  Rieux, plantée en bois taillis; quelques autres bois, et une grande quantité de landes, particulièrement au nord-ouest de son clocher.

Rieux était une ville considérable autrefois, et par ses fortifications, et par l'avantage de sa situation, avec un château très-fort qui dominait sur la Vilaine. Il n’y a plus qu’un des faubourgs qui porte le nom de ville : la charrue passe maintenant sur les anciens murs. Il y avait un pont de bois sur la rivière, qui, apparemment, se rompait pour le passage des navires. On tient que des frégates de trente pièces de canon pouvaient monter jusqu’à Rieux, qui avait un autre faubourg an bout du pont, dans la paroisse de Fégréac, faubourg dont on aperçoit encore des vestiges et du tuilage des maisons. Dom Morice a donné une géographie  ancienne ou l’on voit que Rieux portait un autre nom dans des temps plus reculés, nom plutôt celtique que latin, et que je ne me rappelle pas. Ce qui est certain, c’est que cette ville portait son nom actuel dès le VIIIè siècle. Je n’en parlerai ici que d’après des historiens dignes de foi, les titres originaux, et les cartulaires. — En 1490, la reine Anne, pour se venger, selon toutes les apparences, du maréchal de Rieux, ordonna de démolir les châteaux d’Elven, de Rochefort, d’Ancenis et de Rieux, qui appartenaient à ce  seigneur, auquel elle accorda pour indemnité une somme de cent mille écus : il ne parait pourtant pas que ces ordres aient été exécutés quant au château de Rieux, qui ne fut commencé à démolir que du temps de la Ligue. Sous le ministère du cardinal de Richelieu, on commanda dix-sept paroisses pour le faire sauter, mais tout cela n’aboutit qu’a faire tomber quelques pans de murailles dans les fossés, où ils sont encore, et  à  faire pencher le donjon, qui est resté dans la même attitude, sans qu’il s’en détache une seule pièce.
Il y avait autrefois un port ou bassin sous le château, mais ce n’est, depuis bien du temps, que marécages et prairies. Une vieille chronique imprimée, qu’on lit à Redon, dit que le bateau que l’on conserve précieusement dans l’église de Saint-Sauveur se présenta, poussé par la marée, dans ce port, il y a environ dix siècles, n’ayant pour nautonnier que le crucifix, plus que de grandeur naturelle, et couvert d’une feuille d’argent, qui occupe le retable du maître-autel; mais que des lavandières le repoussèrent avec leur battoir,  et qu’ainsi renvoyé il monta jusqu’à Redon, on les religieux le reçurent: il avait donne sa malédiction au  port de Rieux; et dès lors de pieux anachorètes, qui ne meurent point et qui sont toujours mineurs sans  l'être jamais, ont si bien tiré parti de ce prétendu miracle, qu’ils ont attiré à Redon tous les navires et le commerce, et que le port de Rieux est devenu désert; en quoi ils ont été bien secondés par la négligence des seigneurs de Rieux, beaucoup plus occupés alors de guerre et du gouvernement féodal que du bien-être de leurs vassaux.

Alain Rebré [ou bien plutôt Ruy-Brys] ou le Grand, fils de Pasquiten, comte de Vannes, fut d’abord, à la  mort de son père, comte de Vannes, autrement Broherec, et seigneur de Rieux, l’une des principales forteresses de ce comté. Il fut élu duc de Bretagne, par toute la nation, après la mort de Judicaël, en 879 : son séjour ordinaire était le château de Rieux, qu’il avait fait rebâtir vers l’an 870, et dans lequel il venait se délasser de ses expéditions militaires. L’ancien cartulaire de l’abbaye de Redon dit que, le fils aîné de ce prince étant à l'extrémité, le père se rendit, avec toute sa cour, à Saint-Sauveur, pour y faire sa prière devant le grand crucifix dont je viens de parler; que, pendant qu’il en était occupé, toutes les cloches de l’abbaye se prirent à sonner d’elles-mêmes, et que, s’en retournant à Rieux, il trouva des gens qui venaient lui annoncer la parfaite guérison de ce cher fils. La démarche peut être vraie, elle est même naturelle; mais on désirerait savoir quels bras invisibles pouvaient être soupçonnés d’avoir mis les cloches en branle. J’ai rapporte cette anecdote d’une autre manière, et avec des circonstances différentes a l’article Allaire. Les historiens ne s’accordent pas sur ce prétendu prodige. Alain chassa les Normands qui infestaient tout le pays, ou ils s’étaient rendus redoutables par leurs cruautés, et les repoussa si vivement que, tant qu'il vécut, on n’en vit plus reparaître : il mourut l’an 907, et on s’aperçut bientôt que ce prince n’était plus. Les Normands reparurent en si grand nombre et avec tant de fureur, qu’ils restèrent les maîtres, avec d’autant plus de facilité, que de tous les princes voisins, occupés eux-mêmes a s’en défendre, aucun no put donner secours. La famille d’Alain fut obligée. comme les autres, de céder au torrent des barbares, de passer la mer, et de se réfugier dans la Grande-Bretagne; elle y resta pendant tout le temps de ces désolations, qui durèrent bien des années, et repassa enfin; mais nous ne voyons pas qu’aucun des fils d’Alain ait occupé le trône du père. Raoul Ier, l’un d’eux et peut-être l’aîné de tous, fut comte de Vannes et seigneur de Rieux, terre qui fit ensuite tout le patrimoine do sa famille. Il prenait le titre de prince, et le premier qui prit le nom de Rieux fut son fils, Raoul II, qui paraît, avec Alain, son fils, dans une charte de l'abbaye de Redon de 1021. Il avait un autre fils, nommé Raoul, comme lui, qui parait dans les actes de ce temps. Dom Lobineau, et dom Maurice après lui, font remarquer que, dès le dixième siècle, les seigneurs de Rieux paraissaient  avec éclat à la cour des ducs, et qu’ils en tenaient une considérable chez eux. Guethenoc de Rieux comparut, en 1112, avec plusieurs chevaliers de sa suite, ferè cum omnibus suis militibus, à la donation que le duc Conan III fit à l’abbaye de Redon, pour l’entretien d’Alain Fergent, son père, qui s'y était retiré.

Les seigneurs de Rieux ont un droit de coutume sur les marchandises, bateaux et barques qui montent et descendent la rivière de Vilaine. L’acquit de ces droits se faisait anciennement vis-a-vis le château de Rieux, on le bureau était établi; il se fait présentement à Redon, pour la commodité des marchands. Autrefois, vis-à-vis ce château, était un pont auquel aboutissait un chemin pavé qu’on aperçoit encore par intervalle : il conduisait de Fégréac à Rieux . Il ne reste plus que des débris du pont, qui subsistait encore l’an 1543. Les marchandises voiturées par terre payaient, en passant dessus, un devoir ou coutume, dont les deniers étaient employés a son entretien. Quelques-uns prétendent que l’origine de ce droit est de 1281, et que les seigneurs de Rieux ne se chargèrent des réparations à faire à ce passage que moyennant certaines redevances, qui leur furent accordées par le duc Jean Ier. On trouve, dans les archives du château de Nantes, un acte du lundi d’après la Conversion de saint Paul, qui dit que Geoffroi de Rieux avait été en procès avec le duc, a l’occasion du pont de Rieux, que Geoffroi ne voulait point entretenir et qu'il avait remis au duc. Par le même acte, il le rend à Guillaume, fils de Geoffroi, qui promet et s’oblige, sur tous ses biens, de le tenir en bon état; mais cette pièce ne parle point des droits exigibles pour ce passage. (D. Morice, Pr., t. I, col. 1058.). Quoi qu’il en soit, en 1543, ce pont ayant été détruit, on y substitua un bac, qui est encore affermé au profit des seigneurs de Rieux.

Le passage d'Auqueferre, sur la rivière d’Oust, dans le territoire de Rieux, fait partie de cette seigneurie. Anciennement il avait été afféagé aux habitants du village de son nom, sous l’obligation d’y entretenir des bateaux, et de payer au sire de Rieux une rente annuelle de quatre derniers, rente dont ils rendirent des aveux aux années 1407 et 1504. Cc passage fut ainsi possédé par les habitants jusqu’à l’année 1542, qu’ils  l’abandonnèrent : il retourna donc à la disposition du seigneur de Rieux, qui le donna, aux mêmes conditions, an sieur du Plessis- Limeur, qui en rendit incontinent aveu à la seigneurie. Ses descendants le  possédèrent jusqu’en 1670, que, la maison du Plessis ayant été vendue judiciairement, le seigneur de Rieux retira le tout par droit de fief. En 1672, on proposa de construire un pont dans cet endroit : la pierre était  déjà taillée et les matériaux tout préparés pour l'exécution de l’entreprise, lorsque l’on sentit que cet établissement nuirait à la navigation, et le projet fut abandonné. Ce passage est encore affermé à un particulier qui, en conséquence de sa ferme, est obligé à a une redevance dont l’acquit se fait d’une manière  bizarre. La nuit de Noël, ce passager est obligé de se trouver à la messe de minuit, dans l’église de  Saint-Sauveur de Redon, et il se place à l'entrée du chœur. Entre les deux élévations, les diacres lui crient à haute voix, par trois fois : Passager d’Auqueferre, payez le droit que vous devez au seigneur. Le fermier obéit, et met sur l’autel quelques pièces de monnaie. Cette cérémonie, aussi ridicule qu'indécente, ferait croire que les moines de Redon seraient les seigneurs de ce passage. J’ai demandé à ce sujet des instructions que je n’ai pu obtenir.

Roland de Rieux avait amené des religieux trinitaires de la Terre-Sainte, sur la fin du XlIè siècle; ils furent entretenus dans le château, où ils firent l’office pendant plus d’un siècle, et jusqu’en 1345. On voit même que, vers la fin du Xlllè siècle, Anne de Rieux, fille de cette maison, morte en 1348, le 19 avril, leur avait déjà donné des rentes et une chapelle garnie,,Capella munita. Le 16 janvier 1345, Jean de Rieux, premier du nom, fonda et fit bâtir à ses frais, auprès de son château, l’église et le convent de ces religieux, et dota leur monastère de terres, prairies, rentes, fournitures de poisson et bois, pour la subsistance de neuf religieux, à la charge d’acquitter les prières portées dans l‘acte de fondation, de tenir de lui et de ses  successeurs tous ses biens, et de ne poursuivre en première instance ses vassaux que par sa cour. La seconde fondation, qui est un supplément a la première, fut faite par Jean de Rieux,fils du précédent, le 26 Juin 1446. Ce seigneur ajouta de nombreux revenus aux anciens, aux mêmes conditions, et les religieux se soumirent à lui obéir, comme les vassaux sont tenus de faire à l'égard de leur seigneur, et même ils  s’obligèrent à lui présenter, chaque année, une paire de gants blancs, et à l’appeler aux assemblées pour  l’élection des ministres, assemblées dans lesquelles son suffrage vaudrait deux voix. Les seigneurs de Rieux ont toujours joui de ce droit. Il y avait jadis un ancien prieuré de Bénédictins au bout du faubourg de Rieux : ce prieure n’existe plus que pour le produit, l’église ayant été abandonnée à la paroisse.

La terre de Rieux a titre de comté, et relève du roi : elle s’étend dans les diocèses de Vannes et de Nantes; quinze paroisses, la plupart très-grandes, en relèvent, et cinq rivières navigables la traversent. La justice s’y rendait dans trois siéges, qui sont Rieux, Peillac et Fégréac : ce dernier vient d’être réuni à celui de Rieux. Lobineau dit que Peillac portait titre de comte dès le Xè siècle; ce qui le persuaderait encore, c’est que deux terres, qui en étaient dérivées très-anciennement par inféodations, ont toujours porte titre de vicomté, et qu’elles le portent encore. J’ai fait quelques voyages dans ce pays, mais peu de séjour; je n’y ai rien remarqué de plus ancien que le château de Rieux, si ce n'est le grand chemin, qui doit etre de construction romaine; il ressemble parfaitement aux autres ouvrages qui nous restent de ces conquérants. Je ne l’ai vu que dans la forêt de Rieux, et ne l’ai suivi qu’une demi-lieue de chemin, n’ayant point eu d’occasion de le suivre, ni en avant, ni en arrière. On dit qu’il partait de Nantes, passait le pont de Rieux et aboutissait a Vannes. Le vulgaire, pour qui tous ouvrages sont égaux, veut que ce soit la reine Anne qui ait fait construire celui-ci, pour voyager d’une de ces villes à l’autre, sans penser combien cette construction était au dessus des forces d’une souveraine do Bretagne. D’ailleurs, dans quel temps cette princesse aurait-elle fait exécuter cette construction ? Aurait-ce été pendant une minorité orageuse, et troublée sans cesse par mille traverses et par des armées étrangères ! car c’est l’unique temps qu’elle ait habité la province. Une autre raison contre cette idée, c’est que les annales et les archives de la nation auraient conservé. le souvenir d’une construction de cette nature, et il ne se trouve aucun monument qui en fasse mention. Avouons donc que c’est une erreur d’attribuer à la reine Anne ces ouvrages et les autres de la même espèce qui se trouvent dans la province. Sur les bords de la Vilaine, du coté opposé, et pour ainsi dire en face de la ville, est une butte de terre très-élevée, ouvrage des hommes plutôt que de la nature. On ne sait a quel usage elle était destinée; mais il est a croire qu’elle est d’une grande antiquité. Les ténèbres qui couvrent l’origine de la ville de Rieux, qui peut-être était une ville considérable des Celtes, rendent inutiles toutes les conjectures que l’on pourrait faire sur cette montagne.

J'aurais désiré joindre ici la généalogie de la maison de Rieux, qui n’a point encore été imprimée exactement; mais, comme mes connaissances sur cette famille n’étaient point assez étendues, j’aurais craint de joindre des inexactitudes a celles qui se trouvent dans les historiens qui nous ont précédés : je me bornerai à dire qu’elle a l'avantage de tirer son origine de la maison souveraine de Bretagne; elle réunit la gloire d’être alliée à l’illustre maison de Bourbon, et d’avoir produit des maréchaux de France et de Bretagne. Certainement, il est peu de familles dans l’Europe qui puissent lui disputer pour l’ancienneté. Ses armes sont : contre-écartelé de Bretagne, sur le tout de gueules a deux faces d’or qui est Harcourt; et, pour devise : A toute heure, Rieux.

Outre la haute-justice du seigneur, on connaît encore dans le territoire de Rieux celles de Commenant, haute-justice, à M. de la Bedoyère; de la Jouardais-Beaulieu, moyenne-justice, et des Allaires, moyenne-justice, à M. de la Houssais; et de la Tabariais, moyenne-justice, à M. de Folval. — En 1530, on voyait dans cette paroisse les maisons nobles des Grais, au sieur de Carmenan; de Launay et de la Bourrelais, à Marie de la Bourrelais (cette maison s'appelle aujourd’hui la Bousselais, et appartient à M. de Forge); la Lande appartenait au sieur de Helfau; Guengo, au sieur de Guengo; Limeur, an sieur de Limeur; la Ricardais, à François de Chambalan; la Villeneuve, au sieur du Plessis-Saint-Dolai; la Terre, à Jean  Gaberit; et Rohedas, à N.... de la Pommeraye.

* Marteville et Varin (1843) :  RIEUX; commune formée de l’anc. par. de ce nom, aujourd’hui succursale (sa trève, Saint-Jean-des-Marais, est aussi succursale, quoique non détachée de Rieux ). — Limit. : N. Saint-Pereux, la rivière d’Arz; E. la rivière de Vilaine; S. rivière de Vilaine, Teillac, rivière d’Oust; O. Allaire. — Princip. vill. : la Poterie, Saint-Gildas, Trevolo, Tréfin (chapelle de ce nom ). — Superf. tot. 3586 hect. 64 a., dont les princip. div. sont : ter. lab. 1017; prés et pât. 612; bois 158; landes et incultes 1501; étangs 7; châtaigneraies 44; prop. non imp. 197. Rieux n’est plus aujourd’hui qu’une bourgade assez heureusement située sur la droite de la Vilaine, au centre d’une vallée fertile. Jadis, cependant, Rieux dut  être un point important. Selon le géographe Samson et selon Dom Morice (Hist., t. I, p. 856], c’était le Durétie de la carte de Peutinger, nom qui dériverait de Dour (eau) et de Rétie (pays de Rieux ). Selon Danville (Notice des Gaules), le vrai nom serait Dour-Erie; dans ce dernier cas (Dour signifiant toujours eau, et Erie rappelant le nom de Hérius flumen, que portait jadis la Vilaine), le nom de Dour-Erie aurait signifié passage de l’Hérius. Quoi qu’il en soit de ces étymologies, il nous parait d’autant plus probable, ainsi que le pense M. Bizeul, avec notre auteur lui-même (Ann. du Morbihan, 18111, p. 155 et suiv.), que Rieux était la station romaine indiquée par Peutinger a dix-neuf lieues gauloises de Nantes (ou  Portus Nannetum), et à vingt lieues de Vannes on Dartoritum; qu’il n’est pas permis de douter de l’existence d’une voie romaine aboutissant à ce point et servant de chemin entre Vannes et Nantes. Selon  M. Bizeul, cette voie venant de la forêt de Rieux passe au nord-est de Cauzon, au village des Landes, à la croix Dom-Jean, et, se continuant en une large rue non pavée, elle se dirige vers le château, au dessous duquel elle descend, par une pente douce, a la Vilaine (V. aussi Dom Lobineau, t. I, p. 19). — Ce château, la seule antiquité remarquable qu’il y ait à Rieux, est placé sur un monticule défendu de trois côtés par la Vilaine et par un petit cours d’eau qui se verse dans cette rivière. Il fut probablement, dans l'origine, un  camp destiné à défendre le passage de la rivière. Ce n’est plus aujourd’hui qu’un monceau de ruines duquel jaillissent çà et là quelques pans de muraille. Le donjon, qui s'écroula par suite du tremblement de terre de 1799, a jonché le sol de vastes fragments dont la masse offre une adhérence remarquable. M. Thélohan aîné a, depuis quelques années, transformé ces ruines en un charmant  jardin anglais. — Notre auteur fait venir la voie romaine (le chemin pave) sur la rive gauche de la Vilaine, de Fégréac a Rieux, aboutissant an pont qui, selon lui, subsistait encore en 1543. Ce pont était en charpente, à en juger par plusieurs rangs de pieux de bois qui, à basse mer, s’aperçoivent sur le rivage, et qui se continuent sous l’eau, dit-on, de façon à  gêner encore la remonte des navires ayant un certain tirant d’eau. Existait-il du temps des Romains ? Pour répondre affirmativement, il faudrait penser que la voie romaine ne suivait pas la ligne indiquée par M. Bizeul, et à laquelle il n’aboutit point. 

— Le passage d’Aucfer, sur lequel notre auteur donne de curieux détails, a été supprimé depuis près de vingt-cinq ans. Il a été remplacé par un pont élevé sur la route de Vannes à Ancenis, aux portes de Redon. — I1 reste encore les passages dits de Craon et de Rieux, et du Passage-Neuf. — Sur la rive gauche de la Vilaine, on trouve une telle quantité de débris romains, qu’on est porté a croire que l’établissement que Peutinger nomma Durétie aurait été de ce coté du fleuve et non du coté de Rieux. La tradition place en cet endroit une ville du nom de Brou, qui n’a aucun rapport apparent avec l'indication romaine. Un village, nomme Enrieux ou Haut-Rieux, semblerait se rapprocher davantage des documents de Peutinger. Il est, du reste, à remarquer que jadis Fégréac, sur le territoire duquel existent ces vestiges romains, faisait partie de la terre et justice de Rieux. — Il y avait jadis à Rieux une mouladrerie de fondation commune, valant 600 liv. et a présentation de l'évêque; un prieuré a présentation de l’abbé de Saint-Gildas valait 1,500 liv.; un autre prieuré de même valeur était sous le nom de la Sainte-Trinité. — ll y a foire à Rieux le 18 février; le 18 avril (foire des moutons); le 6 octobre et le 3 novembre. — Géologie : grès quartzite; schistes dans l'est de la commune. — Archéologue : Dom Morice, Preuves, t. I, col. 332, 1111, 1456; t. II, col. 1166; t. III, col. 674; Dom Lobineau, t. I, p. 18, 19, 70, 107. — On parle le français. 

Carte extraite de l'Armorique romaine, de Patrick Galliou. 1984

Le point rouge indique le site de Duretie (J.C. Even)

Patrimoine. Archéologie / Glad, Arkeologouriezh

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Borne milliaire (époque gallo-romaine)  
Le bourg Ar bourg
Église (reconstruite en 1945) Iliz
Chapelle saint Sébastien de Tréfin  
Chapelle du Clos Bidau  
Croix de Perron (XVIè)  
Croix du Val (XVIè)  
Fontaine saint Melaine (XVIIIè)  
Château de Rieux (IXè). ruines  
Château de la Boucelaye (XVIIIè)  
Château de Camzon  

Album photos * Skeudennaoueg

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Étymologie / Gerdarzh

* Dauzat & Rostaing (1963-1978) : 

* Jean-Yves Le Moing (1990) : Reus, castellum, 862; Rex, 1330.

* Erwan Vallerie (1995) : Reuz, 862; 1021; Rius, 1075; Rex, 1112; Rieu, 1255; Reux, Rieux, 1281; Reux, 1282; 1284; Rex, 1363; 1496; Riex, 1421; Rieux, 1453; 1516

* Éditions Flohic (1996) : nom gallo-romain Duretie, de Duro-ritum signifiant  "passage, gué fortifié. La ville étant située  en zone bretonnante jusqu'au XIè siècle, l'accentuation bretonne s'est portée sur l'avant-dernière syllabe, d'où Reus en 862, Reux en 1281. L'orthographe actuelle Rieux apparaît en 1453.

* Hervé Abalain (2000) : formes reprises de celles de J.Y. Le Moing. "du germanique raus, qui a donné reos en v.b., "roseaux", pour Erwan Vallerie; site présumé de l'ancienne station romaine de Durétie, de duro-ritum, gué fortifié; Durétie - le second élément du nom - aurait donné Reus > Rieux, ce qui n'est pas évident; on a vu aussi dans Rieux une forme dérivée de ritus-ialo(s), clairière.

* * Jean-Yves Le Moing (2007) : 

- p. 21 : Duretia, citée dans la Table de Peutinger; a été associée avec le bourg moderne de Rieux (56V), lieu de traversée de la Vilaine. Le nom ancien contient le gaulois rit- "'gué" .

- p. 103 : En Bretagne, on a rattaché la ville de Rieux (56V), Reus en 862, avec le nom gallo-romain Duretie. Le nom semble proche des anciennes formes du Roy-sur-Matz (Oise), Retio en 1106, et Reum en  1145

Personnes connues Tud brudet
Marie de Rieux

épouse de Louis d'Amboise et mère de Françoise d'Amboise

 
Françoise d'Amboise

épouse de duc de Bretagne Pierre II

 
Jean de Rieux

Maréchal de France

1342 / 1417

 
Jean de Rieux

lieutenant général; maréchal de Bretagne

1447 / 1518

 
Claude de Rieux

Maréchal de France

1497 / 1532

 

Armorial * Ardamezeg

       
de Beaubois        
Seigneurs dudit lieu en Drefféac; de la Ricordais en Rieux.

"de gueules à neuf quatrefeuilles d'or"

"en gwad e nav berziliaouenn en aour"

- Hervé, abbé de Saint-Gildas-de-Rhuis en 1446; décédé en 1463.

Famille fondue dans Guennec, puis Rogon, Lopriac, Kerc'hoënt

(PPC)

       

Vie associative Buhez dre ar gevredadoù
   

Communes du canton d'Allaire Kumunioù kanton Alaer
Allaire Alaer
Béganne *Begaon
Peillac *Paolieg
Rieux *Reoz
Saint-Gorgon *Sant-Kogo
Saint-Jacut-les-Pins   *Sant-Yagu-ar-Bineg
Saint-Jean-la-Poterie   *Sant-Yann-ar-Wern
Saint-Perreux   *Sant-Pereg
Saint-Vincent-sur-Oust *Sant-Visant-an-Oud

Communes limitrophes de Rieux

Parrezioù tro war dro *Reoz

Allaire Saint-Jean-la-Poterie         Théhillac Saint-Dolay

Sources; Bibliographie / Eiennoù; Levrlennadur :

* OGEE : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne; vers 1780; 

* A. MARTEVILLE et P. VARIN, vérificateurs et correcteurs d'Ogée. 1843.

*Adolphe JOANNE : Géographie du Morbihan. Hachette. 1888.

* Albert DAUZAT & Charles ROSTAING : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Larousse, 1963; Guénégaud, 1978.

* Dictionnaire MEYRAT : Dictionnaire national des communes de France. (année 1968). Éditions Albin-Michel Paris. 1970

* Patrick GALLIOU : l'Armorique romaine. Les Bibliophiles de Bretagne. Braspars. 1984. 

* Jean-Yves LE MOING : Les noms de lieux bretons de Haute Bretagne. Coop Breizh. 1990

* Erwan VALLERIE : Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez * Corpus * Traité de toponymie historique de la Bretagne. An Here. 1995

* Michel FROGER et Michel PRESSENSE : Armorial des communes du Morbihan. 1999

* Éditions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Morbihan. 1996

* Hervé ABALAIN : Les noms de lieux bretons. Les universels Gisserot. 2000

* Daniel DELATTRE : Le Morbihan; les 261 communes. Éditions Delattre. 2004

* Jean-Yves LE MOING : Noms de lieux de Bretagne. Christine Bonneton Éditeur. Mai 2007.

* Pol POTIER de COURCY : Nobiliaire et armorial de Bretagne. 1890. Éditions des Régionalismes. 2011 / 2015

* AL LIAMM : Nouveau Dictionnaire Breton / Français; Français / Breton. 2014

* Bernard RIO : Le livre des saints bretons. Éditions Ouest-France. 2016

Liens électroniques des sites Internet traitant de Rieux / * Reoz :

* lien communal : 

* pajenn Wikipedia brezhonek : https://br.wikipedia.org/wiki/Reoz

* forum du site Marikavel : Academia Celtica

* Autres pages de l'encyclopédie Marikavel.org pouvant être liées à la présente :

http://marikavel.org/heraldique/bretagne-familles/accueil.htm

http://marikavel.org/broceliande/broceliande.htm

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

* sauf indication contraire, l'ensemble des blasons figurant sur cette page ont été dessinés par J.C Even, sur bases de GenHerald 5.

* Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3

hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout va vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup

go fast, my little friend, I love you very much

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