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Breizh Bretagne |
Bro Naoned Pays de Nantes |
Sucé-sur-Erdre Suczae (*Sulgad) |
pajenn bet digoret ar 19.02.2014 | page ouverte le 19.02.2014 | * forum du site Marikavel : Academia Celtica | dernière mise à jour, 30/03/2019 18:35:29 |
Définition : commune
de la Bretagne historique, en comté et évêché de
Nantes. Aujourd'hui dans la région économique non historique dite 'Pays de la Loire', département de Loire Atlantique, arrondissement de Nantes; canton de La Chapelle-sur-Erdre; sur l'Erdre. Superficie : 4133 ha. Population : 1700 'communiants' vers 1780; 2320 hab. en 1901; 1696 hab. en 1968; 5800 hab. en 1997; |
Armoiries; blason : * Froger et Pressensé : "d'azur au pont mouvant des flancs soutenu d'une tierce ondée le tout d'argent; au chef de même chargé d'une feuille de nénuphar de sinople accompagnée de deux mouchetures d'hermine". Concepteurs : MMrs Ganuchaud et M. Pressensé. D.M. du 5 mars 1981. * Éditions Flohic : "le pont sur l'Erdre relie les deux parties de la commune. Il est couronné par le bandeau portant deux mouchetures d'hermine de Bretagne encadrant une feuille de nénuphar" ------------- * JC Even : "---------------------" |
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Paroisse : église sous le vocable de |
Histoire : * Ogée (vers 1780) : Sucé; sur la rivière d'Erdre, à 3 lieues au N. de Nantes, son évêché, sa subdélégation et son ressort, et à 19 lieues de Rennes. On y compte 1700 communiants; la cure est à l'ordinaire. Le territoire produit des grains de toute espèce, surtout du seigle; du vin de qualité médiocre, et beaucoup de châtaignes; on y remarque un châtaignier de vingt-neuf pieds de circonférence, que les étrangers vont voir par curiosité. Sur les bords de la rivière d'Erdre sont de vastes marais, qui produisent du fourrage de mauvaise qualité, et il serait avantageux pour les habitants qu'ils fussent desséchés, ce qui ne serait pas très-difficile : alors on verrait de belles prairies prendre la place de ces marécages, dont la corruption infecte l'air. Le péage du bac établi à Sucé, pour passer la rivière, appartient à M. l'évêque de Nantes, seigneur du lieu. L'ancienneté de la paroisse de Sucé est prouvée par un acte de l'an 952, par lequel Alain Barbc-Torte donne à l'abbaye de Landevenec plusieurs églises, parmi lesquelles se trouve la moitié de la vicairie et de l'église de Sucé, à cinq milles de Nantes. En 1252, Jean, abbé de Saint-Gildas-des-Bois, échangea avec Galerand, évêque de Nantes, tout ce qui pouvait lui revenir en 1253 de la chapelle de Bref-Chalan, de sa métairie, et de l'île de Saint-Denis en Sucé, pour les domaines que tenaient les cordeliers, de l'évêque de Nantes, dans la rue Perdue, où les moines de Saint-Gildas avaient dessein de s'établir. Ce projet ne fut pas effectué; leur acquêt passa, quelque temps après, par échange, à la maison de Rieux, qui en fit présent aux Cordeliers. Guillaume de Vern, évêque de Nantes en 1267, trouva, en montant sur le siège, tous les domaines de l'évêché entre les mains du duc Jean I, dit le Roux. Le prélat expédia sur-le-champ un ordre à son official d'aller trouver le duc, et de lui faire, en parlant à sa personne, les monitions requises de vider les maisons de l'évêché, les manoirs de Sucé; de réparer tous les dommages qu'il avait causés, et de restituer tous les fruits qu'il avait reçus. En 1370, le château de Sucé était une des maisons de plaisance de l'évêque de Nantes, et, par acte du 3 décembre 1395, Geoffroi de Malschat et Alain de Brûlon s'obligèrent à garder cette place pour le duc. Ce dernier fait paraît détruire le premier, parce qu'en 1395, l'évêché n'étant pas vacant, le duc ne pouvait mettre une garnison dans ce château; il se peut cependant faire que les troubles de la province l'y aient obligé, et qu'il l'ait fait avec la permission de l'évêque. L'an 1572, les calvinistes établirent un prêche à Sucé : on voit encore les ruines de ce bâtiment auprès du bourg. Les ruines du château paraissent aussi sur la rive gauche de la rivière d'Erdre : ces restes annoncent que c'était une forte place, quoique l'enceinte en fût petite. Sa situation était sur un monticule fort élevé au dessus de la rivière, avec un double fossé, taillé dans le roc; il fut démoli en 1677. On trouva, il y a quelques années, dans l'île de Saint-Denis, qui servait de cimetière aux protestants, plusieurs caveaux de maçonnerie, avec des ossements. * Marteville et Varin (1843) : SUCÉ (sous l'invocation de saint Etienne); commune formée de l'anc. par. de ce nom; aujourd'hui succursale; chef-lieu de perception. Limit. : N. Casson, Nort, Petit-Mars, rivière l'Erdre; E. Saint-Mars-du-Désert; S. Carqucfou, rivière l'Erdre; O. Chapelle-sur-Erdre, Grand-Champ. Princip. vill. : la Bodinière, le Lavoir, la Filonnière, la Benatière, la Doussinière, Grandanneau, la Haie, le Druillay, la Chanvellière, les Veaux, la Noë, la Pinaudière, la Haute-Goulilière. Superf. tot. (V. le Supplément). Moulins du Tertre, Cassé, de Pourben, des Prouveries, de la Touche. L'église de Sucé remonte au XVè siècle, dit-on; et, si la paroisse date de 952, il est à croire que l'ancienne église dut exister sur l'emplacement du cimetière actuel, où l'on voyait encore naguère les ruines d'une chapelle tréviale dédiée à saint Michel. Il y avait, en outre, six chapelles, savoir : celles du château de Sucé, de la Barbinière, de Nays, de Logné, de Launay, de Chavagne. Elles existent toujours, moins celle du château et celle de Launay; mais on n'y dit plus la messe. Les anciens fiefs étaient : les Regaires, Nays, Puce, la Barillère et Launay. Le premier relevait du roi; le dernier de l'évêque, et les trois autres de Blain, Les châteaux de Puce, Longlette, Saint-Denis et Sucé, qui jadis florissaient en cette paroisse, sont aujourd'hui en ruines. Celui de Sucé fut démoli en 1077, par ordre de l'évêque; les autres le furent plus tard, mais on ignore précisément à quelle époque. Le bourg de Sucé s'élève en amphithéâtre, à l'extrémité d'une petite baie que forme l'Erdre, et sur la droite de cette rivière. Des rochers semblent faire la base de cette bourgade, qui surgit de coteaux verdoyants, et offre un aspect des plus pittoresques. Sur la rive gauche, les ruines du vieux château, entourées d'un double fossé taillé dans le roc, ajoutent an charme de ce lieu. On montrait, il y a quelques années, une vieille arcade qu'on donnait comme la porte principale du castel; il a été constaté que ce n'était qu'une vieille fenêtre placée jadis derrière l'autel de la chapelle. Comme elle menaçait de s'écrouler, et que sa chute eût pu endommager la maison neuve, le propriétaire actuel, M. Arondel, l'a fait abattre, en 1836. Deux terres, celles de la Jaille et de Chavagne, sont anciennes parmi celles de Sucé; mais ce qui les rend remarquables surtout, c'est le souvenir de l'illustre philosophe Descartes (René). Son père, Joachim Descartes, avait acheté la Jaille en 1617, et était détenu propriétaire de Chavagne, du chef de sa femme, Anne Morin, fille du président de la Chambre des comptes de Bretagne. Descartes fit de nombreux séjours dans cette dernière propriété, qui est restée propriété de sa famille, jusqu'en 1688 : la Jaille ne fut vendue qu'en 1698. C'est sur cette terre que se trouve le châtaignier dont parle Ogée. Mesuré en 1819, cet arbre extraordinaire présentait une circonférence de 11 m. à hauteur d'homme, et de 12 m. a 3 m. 50 au dessus du sol; cependant, il est dépouillé d'une partie de son écorce. Avant d'appartenir a la famille Descartes, la Jaille était aux Saint-Amadour, vicomtes de Guignen. E. Richer, qui a publié sur la Bretagne plusieurs ouvrages, et que Nantes compte parmi ses fils les plus distingués, habita aussi la commune de Sucé pendant plusieurs années. Il était propriétaire de la maison des Herses, située entre le bourg et la Jaille. M. Lelièvre, avocat, possesseur actuel de cette dernière terre, nous écrit que, son trisaïeul l'ayant acquise en 1698, il a en sa possession, outre un assez grand nombre de papiers émanant de la famille Descartes, l'acte d'acquêt notarié, de 1617, et une copie collationnée de l'acte de vente, faite en 1688 à MM. Luzeau de la Grande-Noë, de la terre de Chavagne, dont jouit actuellement M. Luzeau de la Mulonnière. Tous les ans on fait, près de Sucé, au Parclier, une pêche qui rapporte parfois, d'un seul coup de filet, 25 à 30 hectolit. de poisson. Un usage singulier veut ici que, pendant les repas, les hommes soient toujours assis, et que les femmes restent debout. On jouit, des vignes de Saint-Michel, d'un point de vue admirable. Géologie : micaschiste recouvert, dans la direction de Casson, par le psammite ferrifère; gisements tourbeux aux bords de l'Erdre. On parle le français. ---------- |
Patrimoine.
Archéologie : seules les fenêtres ouvertes ont des liens actifs
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Étymologie : * Albert Dauzat et Charles Rostaing (1963) : "Sulce, 952; report à Soucy : nom d'homme latin Sulcius et suffixe -acum". * Jean-Yves Le Moing (1990) : "Sulse 950 MP/DM; Sucé 1287 LO" * Erwan Vallerie (1995) : "Sulce 952; Succe XIè; Sucerum, 1123" * Éditions Flohic : "du latin sulcus, sillon, et du celte erdam, petite rivière" * Jean-Yves Le Moing (2007) : |
Personnes connues | Tud brudet |
Jean du PERRAY (attesté en 1471) | |
Mazoyer
de Villesernin (fils naturel d'Henri IV ?) |
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François de LA HENRIAYS (attesté en 1573) | |
René DESCARTES (1596-1650) | |
Famille LELIEVRE de La TOUCHE | |
Olivier de CARHEIL | |
PINARD
chef républicain |
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Pierre-Joseph
de CARHEIL
né à Sucé le 21 octobre 1770; émigré; volontaire dans Béon, lors du débarquement raté des royalistes à Quiberon en 1795. Mort tué ou noyé. |
Pêr-Jozeb
a GARHEIL
bet ganet e Sucé an 21t Here 1770; divroet; emouestlad e Béon, e kerzh an dilestradur c'hwitet ar roueelerien e Kiberen e 1795. Bet lazhet pe beuzet. |
Armorial * Ardamezeg
de Nays | de Saffré | ||||
seigneurs dudit lieu, de Procé, de la
Bachellerie, du Port-Hubert en Sucé; de Dingollet en
Sainte-Croix de Machecoul; de Laumondière en Saint-Père-en-Retz;
de la Pervenchère en Casson. "d'argent à la croix fleuronnée de sable" "en arc'hant, e groaz bleuñvellek en sabel" de 1428 à 1543 (PPC) |
seigneurs de Chavagnes |
Vie associative | Buhez dre ar gevredadoù |
i scène de promenade sur l'Erdre |
Sources; Bibliographie : * OGEE : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne; vers 1780; * A. Marteville et P. Varin, continuateurs et correcteurs d'Ogée, 1843. * Adolphe JOANNE : La Loire Inférieure au XIXè siècle. 1874. continué et commenté par Christophe BELSER : Loire-Atlantique. Editions C.M.D. 2000. * Albert DAUZAT et Charles ROSTAING : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Librairie Larousse, 1963; Librairie Guénégaud, 1978. * Éditions Albin-Michel : Dictionnaire Meyrat. Dictionnaire national des communes de France. 1970. * Jean-Yves LE MOING : Les noms de lieux bretons de Haute Bretagne. Coop-Breizh. 1990. * Erwan VALLERIE : Traité de toponymie historique de la Bretagne. (3 volumes). Editions An Here. 1995. * Michel Froger et Michel Pressensé : Armorial des communes de Loire-Atlantique. Froger S.A. 1996. * Éditions FLOHIC : Le patrimoine des communes de la Loire-Atlantique. 1999. * J.L RAMEL et A.J RAUDE : Liste des communes du département de Loire-de-Bretagne. Maezoe-Heveziken. 2003 * Jean-Yves LE MOING : Noms de lieux de Bretagne. Editions Christine Bonneton. 2007. |
Liens électroniques des sites Internet traitant
de Sucé-sur-Erdre / Suczae / *Sulgad : * lien communal : * forum du site Marikavel : Academia Celtica * solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique * pour le blason de Sucé-sur-Erdre : dessin JC Even sur logiciel Genhéral5. * Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3 hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout vas vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup go fast, my little friend, I love you very much |