Définition : 

 petit fleuve côtier de Bretagne armoricaine, entre le Trégor et le Goëlo. 

Il prend sa source à Kerpert / Kerber, et se jette dans la Manche entre Loguivy-de-la-Mer / Logivi war Vor  et Lanmodez / Lanvode, après un parcours de 55 km environ. 

Il arrose Senven-Léhart / Senon, Plésidy / Plijidi, Saint-Péver / Sant-Pever, Saint-Adrien / Sant-Drian, Coadout / Koadou, , Ploumagoar / Plouagor, Guingamp / Gwengamp, Plouisy / Plouizi, Pabu, Trégonneau / Tregonev, Squiffiec / Skinvieg, Saint-Gilles-les-Bois / Sant-Jili-ar-C'hoad, Saint-Clet / Sant-Kleve, Plouec / Ploueg-Pontrenv, Pontrieux / Pontrenv, Ploézal / Pleuzal, Quemper-Guézennec / Kemper-Gwezenneg, Plourivo / Plourio, Pleudaniel / Planiel, Lézardrieux / Lezardrenv, Ploubazlanec / Pleraneg, Lanmodez / Lanvode.

Il baptise Pontrieux / Pontrenv et Lézardrieux / Lezardrenv.

Affluents : 

- le Dourlan, confluent près de Coadout. 

- le Leff, au confluent de Frinaudour, entre Quemper-Guézennec et Plourivo, sur la rive droite.

* OGEE (vers 1780), revu et corrigé par Marteville et Varin (1843) : 

"rivière qui a sa source principale en Kerpert. Elle traverse les communes de Senvenlehart, Plésidy, Saint-Péver, Saint-Adrien, Coadout, Ploumagoar, Guingamp, Plouisy, Pabu, Trégonneau, Squiffiec, Saint-Gilles, Saint-Clet, Plouec, Pontrieux, Plourivo, Pleudaniel, et Lézardrieux, où elle devient un véritable bras de mer, et se jette dans la Manche, vis-à-vis de l'île de Bréhat. Le cours tatal du Trieux *****

* OGEE (vers 1780), revu et corrigé par Marteville et Varin (1843); sous article consacré à Guingamp, p 333 : 

"... qui prend sa source dans l'Etang-Neuf de la dépendance de l'abbaye de Coëtmaloen, à trois lieues et demie au sud-sud-est de Guingamp. Son cours peut avoir dix lieues de longueur, et dans une si petite étendue on voit trente-huit moulins à grains".

Le Trieux, qui anime ce romantique paysage, prend sa source au-delà du vaste étang de l'abbaye de Coatmalouen , et va se jeter dans la Manche, à Lézardrieux , là même où l'industrie moderne a si hardiment jeté une légère passerelle, que le vent balance à quatre-vingt-dix pieds au-dessus de la mer. Le cours du Trieux est d'environ douze lieues. Je n'ai besoin de dire pour personne qu'il est navigable jusqu'à Pontrieux, et les gourmets n'ignorent pas que le saumon s'y hasarde parfois. Ce que je dirai, dans l'espoir que ces pages tomberont quelque jour entre les mains d'un artiste, c'est que mon cher fleuve peut, à bon droit, être fier de ses rives pittoresques, et que, de Coatmalouen à la Roche-Jagu, la bonne nature armoricaine garde pour ses adorateurs d'innombrables trésors encore inexploités. - Dois-je rappeler que cette jolie rivière a aussi ses fureurs? Pontrieux fut plusieurs fois victime de ses inondations : Ogée rapporte que, le 3 avril 1777 , le torrent débordé enleva les ponts, et la pauvre ville fut engloutie sous douze pieds d'eau.

* J. Raigaud (1880) : 

"Le Trieux, qui a sa source principale en la commune de Kerpert, passe aux étangs de Kerpert et du Trieux, en cette commune ; tombe dans l'Étang-Neuf, en Saint-Connan, où il se grossit de deux petits affluents; reçoit ensuite le ruisseau de Senven; passe entre les communes de Plésidy et Senven-Léhart; reçoit le ruisseau du Moulin-du-Bois, venant de Saint-Gildas; passe sous le bourg de Saint-Péver, où il reçoit le ruisseau du Sule, venant de Bourbriac, et celui d'Avaugour, venant de Lanrodec. Il longe ensuite les communes de Saint-Adrien et Coadout, et reçoit le ruisseau de Bois-de-La-Roche, formé de ceux de Dour-Du et Dour-Lan, provenant de Pont-Melvez et Gurunhuel; traverse la ville de Guingamp, reçoit, en face de Trégonneau, le ruisseau du Frout, venant de Saint-Agathon; passe dans la ville de Pontrieux et reçoit au-dessous de cette ville son principal affluent, le Leff; passe sous Lézardrieux et se jette dans la mer près de l'ile de Bréhat.

Le Leff, principal affluent du Trieux, prend sa source au Leslay, passe à Cohiniac, à Chàtelaudren, près Lanvollon et Lanleff et se jette dans le Trieux au village de Friandaoudour (nom breton dont la signification est : nez dans deux eaux).

Étymologie : 

Il a été proposé que le Trieux serait à identifier au fleuve Titus, mentionné par Ptolémée, entre Saliocanus et Aregenua. Voir cet article. 

Peut-être peut-on en voir un indice dans le nom de Lanmodez, commune autonome détachée du plou de Pleubian, et située sur la rive ouest de l'embouchure du Trieux, en se basant sur une analyse de Loth, Noms de saints bretons, p 89, reprise en note par G.H. Dobble, Saints of Cornwall, part three, Saint Mawes, p 63 : " ... la forme originale - de Mawded - aurait pu être Magu-tid (= serviteur de Did)"

JC Even : Il faudrait alors, en osant supposer une confusion et en ne craignant pas les foudres des "sachants" que j'entends déjà hurler à l'iconoclaste, dissocier l'origine du toponyme Lanmodez de la vie de Saint Modez (fabriquée 600 ans après sa mort !), que l'on voit aussi éponyme de l'île Modez, au milieu de l'embouchure du fleuve.

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Nous disposons également d'une autre indication, basée sur le nom ancien de Châteaulin-du-Trieux : Castellum super Triticum. (cf : Y. Thomas : Pontrieux, p 13).

Étymologie : non résolue

Sources : 

* OGEE : Dictionnaire de Bretagne; 1843.

* Sigismond ROPARTZ : Guingamp. Études pour servir à l'Histoire du Tiers État en Bretagne. Prud'homme. Saint-Brieuc. 1859.

- Adolphe JOANNE : Département des Côtes du Nord. Hachette. 1878.

- Régis de SAINT-JOUAN : Dictionnaire des communes . Département des Côtes d'Armor. Éléments d'histoire et d'archéologie. Conseil Général des Côtes d'Armor. Saint-Brieuc. 1990.

- Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor. 1992

- Jean-Claude EVEN : Genèse de la Bretagne armoricaine. 1999. lien internet : GENESE

- Yves THOMAS : Pontrieux. Petite cité du Trégor-Goelo. Éditions La Plomée. Guingamp. 2002.

Liens électroniques des sites Internet traitant du Trieux  : 

hast buan, ma mignonig va vite, mon petit ami

go fast, my little friend