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Noms de lieux * Anvioù lec'hioù

Noms de personnes * Anvioù tud

Breizh

Bretagne

Bro hag Eskopti Leon

Pays-évêché de Léon

  Saint-Vougay

Sant-Nouga

 

pajenn bet digoret an 10.12.2018 page ouverte le 10.12.2018     * forum du site Marikavel : Academia Celtica  dernière mise à jour 26/05/2022 21:39:25

Définition : commune de la Bretagne historique, en Pays-évêché de Léon.

Aujourd'hui dans la région administrative non historique dite "de Bretagne"; département du Finistère; arrondissement de Morlaix; canton de Plouzévédé; sur ***

Code postal : 29440

Superficie : 1500 ha.

Population :  1200 'communiants' vers 1780; 1197 hab. en 1878; 1141 hab. en 1906; 859 hab. en 1968; 812 hab. en 1982; 800 hab. en 1990; 

Armoiries; blason

 

Paroisse : église sous le vocable de 

Histoire / Istor :

* Ogée (1780) :  Saint-‘Uongay; à 3 lieues au S.-O. de Saint-Pol-de-Léon, son évêché; à 42 lieues de Rennes, et à 3 lieues de Lesneven, sa subdélégation et son ressort. On y compte 1200 communiants; la cure est présentée par l'évêque. Le territoire, couvert d’arbres et buissons, produit des grains, du cidre et du foin; on y aperçoit des landes assez étendues. La vie de saint Vougay nous apprend qu'il était Irlandais; qu’il vint en Bretagne avec un certain nombre de disciples, et qu’il vécut dans un ermitage jusqu’en 585. Ses disciples l'inhumèrent, et élevèrent sur son tombeau une chapelle qui lui fut dédiée. Saint Tenenan, septième évêque de Saint-Pol-de-Léon, l’érigea en église paroissiale, qui a toujours porté le nom de son patron.

Le château de Kerjean, un des plus beaux de la province. est la seigneurie de la paroisse et a titre de châtellenie. Il a soutenu des siéges
sous les ducs. Son superbe donjon fut démoli dans le dernier siècle. Au mois de juillet 16I8, cette terre fut unie aux châtellenies de  Languen, Kerbiguet, Rodalvez et Trocurum, et érigée en marquisat en faveur de René Barbier, seigneur de Kerjean, chevaler de l’ordre de Saint-Michel et gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, en considération de son ancienne noblesse et pour récompense de ses services. Le marquis de Kerjean eut de son épouse, Marie de Percevaux, dame d'honneur de la reine, un fils nommé François, que la noblesse du diocèse de Saint-Pol-de-Léon choisit, d’une voix unanime, pour son commandant. Sébastien, son cadet, fut de même élu pour major. Francois de Kerjean avait épousé, en 1619, Catherine de Goesbriand; et Marie Barbier de Kerjean épousa, on premières  noces, Jean,seigneur de Penhoédic, et, en secondes noces, Vincent du Louet, seigneur de Coët-Jonval, dont elle fut la troisième femme. De ces mariages sont sortis des chefs d’escadre, des colonels et autres officiers dans les troupes du roi, et des chevaliers de Malte. Cette maison se trouve enfin réduite à une seule branche dans la personne de Claude-Alain Barbier, comte de Lescouet, qui quitta le service à  la paix de I748, et se retira dans son château de Kerno, au territoire de Trégarantec, prés de Lesneven. De son mariage avec  Francoise-Perrine le Borgne de Lesquisiou, il lui restait six fils, dont quatre étaient au service du roi; le cinquième était chevalier de Malte, et le sixième avait embrassé l’état ecclésiastique. Cette nombreuse famille étant morte sans postérité, le marquisat de Kerjean  tomba dans la maison de Coëtanscour, qui s’éteignit aussi, vers 1769, par la mort d’Alexandre-Vincent de Coëtanscour. Dans le  commencement du xvè siéclc, le territoire renfermait les manoirs nommés Kerouseré-Bihan, Kersauson, le Cloestre, Mangouerée,  Trouhern, Kernavalo, Penfenteniou, Kerouaron, Kerlan et Kermaingui.

* Marteville et Varin (1843) : SAINT-VOUGAY: commune formée de l’anc. par. de ce nom; aujourd’hui succursale. — Limit. : N. Treflaouenan, Cléder; E.  Plouzévédé: S. Plougar; O. Plounévez-Lochrist, Lanhouarnean. — Princip. vill. : Moguérourien, Mengleuz, Kervizinen, Kigaraton,  Roudousmean, Kergreac’h, Keruella. — Château de Kerjean. — Superf. tot. 1510 hect., dont les princip. div. sont : ter. lab. 733; prés et pât. 164; bois 44; étangs 3; landes et incultes 476; sup. des prop. bat. 16; cont. non imp. 74. Const. div. 205; moulins 5 (à eau, de Kerallé, de la Tour, de Keradennec, de Kerang). Saint Vougay ou Vouga, solitaire, selon les uns. et évêque d’Armagh, selon les  autres, était Irlandais. La tradition rapporte qu’il aurait vécu en ermite, prés de Penmarck, avant de se retirer dans la paroisse qui porte  son nom. Il vint d’lrlande dans la baie de Penmarck, à cheval sur un rocher. A peine arrivé, ce rocher se rompit on deux, et la plus forte  moitié retourna en Irlande, tandis que l’autre servit au saint à jeter le fondement de son ermitage et de la chapelle qu’on voit encore en ce lieu. Ces contes, rapportés par le P. Albert, ont, dit M. l'abbé Manet, "plutôt sali qu’honoré la mémoire du saint." — Quoi qu’il en  soit, on conserve précieusement, dans l'église de Saint-Vougay, un missel manuscrit qui servait, dit-on, à saint Vougay. — M. de Blois . qui l’a vu, nous en dit : "Lc saint vivait du vè au viè siècle; or, ce manuscrit est du xiè ou du xiiè siècle, et ne pourrait tout an plus être  qu’une copie du missel de saint Vougay. Il parait appartenir cependant au rit gallican, et contient une liste curieuse des saints du pays, à l'époque reculée ou il dut être écrit. Il est à regretter qu’il y manque beaucoup de feuillets, et que d’autres soient devenus illisibles par  vétusté. — Le château de Kerjean, dont Ogée parle longuement, n'est pas aussi ancien qu’il parait le croire. Dans le XVIè siècle, une famille le Barbier, qui acquit successivement les terres et fiefs environnants, le fit bâtir. Il n'en est pas question dans les événements de  la Ligue, ce qui le rend évidemment postérieur à cette époque (1594), du moins comme place forte. Les le Barbier étaient héritiers d'un abbé qui, selon M. Manet, " avait tellement cumulé de bénéfices, qu’à son décès il y eut plus de quarante vacances, et que le pape demanda si tous  les abbés de Bretagne étaient morts le même jour ?" — Le château de Kerjean est une immense construction qui ne couvre pas moins de 1 hectare 60 ares, et qui a été nommé à bon droit le Versailles de la Bretagne. Au centre d’une enceinte carrée, entourée d’une muraille  garnie de mâchicoulis, comme une place forte, et large de 5 à 6 mèt., flanquée de tours aux quatre angles, et accessible par une tour principales avec pont-levis, s’élevait l’orgueilleux château, dont on ne voit plus que les gigantesques ruines, dignes encore de fixer l’attention des touristes. Des avenues splendides, des bois séculaires conduisaient à Kerjean et l'ornaient. Les jardins, dessinés par le Nôtre, avaient seuls près de 3 hect. de superficie. — Quoique cette terre eut été érigée en marquisat, elle relevait du fief des seigneurs de Maillé, et, comme pour mieux faire sentir la différence qu’il y avait entre la haute seigneurie féodale et la nouvelle seigneurie parvenue, celle-ci devait à l’autre le plus singulier droit. Chaque année, les seigneurs de Kerjean portaient à Lanhouarneau un oeuf dans une charrette, le faisaient cuire et l’offraient, chapeau bas, au sire de Maille. — Cependant, les marquis de Kerjean étaient les plus orgueilleux entre les orgueilleux. La dernière marquise, Suzanne de Coatanscours, femme renommée autant pour sa beauté que pour son luxe et son orgueil, tenait garnison dans ce château, dont les créneaux portaient de l’artillerie, et, chaque soir, les clés de la place étaient déposées sous le chevet de la châtelaine. — On rapporte d’elle des traits d’un orgueil fou. M. de la Marche, évêque de Léon, l'étant venue voir avec six curés des environs, elle fit servir ceux-ci à l’office. M. de la Marche, s’étant aperçu de cette insolence, prit son couvert et se leva. " Où donc allez-vous, lui dit-elle ? — Dîner avec mon clergé, répondit l’évêque. " Mme de Coatanscours envoya prier les curés de dîner avec elle. Une autre fois, un huissier lui apporte des papiers; elle les lit lentement, et laisse l'homme de loi debout. Celui-ci s’impatiente et s'assied. — Que faites-vous? Sachez que jamais huissier ne s’est assis ni couvert en ma présence. — C'est, répondit l’huissier, sans se lever et sans se découvrir, que ceux-là n’avaient ni c.... ni tête» — En 1794, le château fut démantelé et l'artillerie emmenée à Brest; Mme de Coatanscours, aussi fière  devant le tribunal révolutionnaire qu'à Kerjean, se fit condamner à mort, et fut exécutée le 27juin 17911. — Géologie : constitution granitique. — On parle le breton.

Patrimoine. Archéologie

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Tumuli Tossennoù
Bor,ne gallo-romaine christianisée de Traon-Meur Peulven-Kroaz Traon-Veur
Le bourg Ar bourg
Église saint Vougay (XVIè, XVIIè,XIXè) Iliz
Calvaire du cimetière (1866) Kalvar ar vered
Chapelle Saint-Jean-Baptiste (1823) Chapel sant Yann-Badezour
Chapelle de Lanven (1563). détruite Chapel Lanven (1563). Bet diskaret
Château de Kerjean (XVIè) Kastell Keryann
Fontaine San Veho (1783) Feunteun sant Veho
Fontaine et puits Saint-Jean Feunteun ha puns Sant-Yann
Moulin de Kerallé (XVIIè) Milin Keralle
Moulin de la Tour (XVIè, XVIIè) Milin an Tour

Kerjean * Keryann

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Étymologie

* Bernard Tanguy (1990) : Saint Vouga, 1426; Sanctus Vogay, 1476; Sanctus Vouga, 1516;

"Démembrement de la paroisse bretonne primitive de Plounévez-Lochrist, la paroisse de Saint-Vougay a pour éponyme et patron le saint
de ce nom. Il a sa statue dans l’église et sa fontaine sur la route de Landivisiau. Mais c’est sous le nom de Beheo et, avec mutation, Veheo - d’où la mention ecclesia Sancti Vechoevi, en 1636, pour désigner1’église paroissiale - qu’il y était autrefois honoré. On le rencontre écrit Bieo dans des calendriers nautiques du Conquet en 1543 et 1546. Sous la forme Becheve, il figure dans les anciennes litanies du précieux missel, datant do la fin du XIè siècle, que possédait l'église - missel dont1’attouchement passait pour guérir la fiévre. Patron de Priziac (Morb), sous le nom de Behyew, il est aussi le titulaire do la chapelle Saint-Vio, en Tréguennec, nom noté Sainct-Bihau, Saint-Vyau, en 1540, ou aurait été conservée autrefois une partie de ses reliques." ...

"... En dépit de leur identification, les noms de Vouga et de Veheo sont étrangers l'un à l'autre, et il n'est pas dit qu'ils représentent le même saint".

* Erwan Vallerie (1995) : Saint Vouga, 1426; Sanctus Vogay, 1467; Sancto Vouga, 1516; Saint Vougay, 1636;

* Hervé Abalain (2000) : Saint Vouga en 1426; l'hagionyme est Vouga, mort en 585, > Vougay.

* Daniel Delattre (2004) : "La commune semble tirer son nom de saint Vougay qui y établit un oratoire"

Personnes connues Tud brudet
Abbé Perrot

fondateur du mouvement Bleun Brug à Kerjean en 1905

 

Armorial * Ardamezeg

     
Barbier / Bar Ver   de l'Isle en Gal Olivier    
Marquis de Kerjean en 1618

"d'argent à deux fasces de sable"

"en arc'hant e ziv dreustell en sabel"

(PPC)

  Seigneurs dudit lieu en Plouescat; de Feunteunsant, de Kerillis, en Saint-Vougay

"de gueules à la tour crénelée d'argent accompagnée de deux épées de même, aux gardes d'or, les pointes en bas"

"en gwad, e dour kranellet en arc'hant, heuliet gant daou c'hleze ivez en arc'hant, krogennoù en aour, ouzh beg"

références et montres de 1444 à 1434 (?)

(PPC)

Seigneurs de Kerjean, en Saint-Vougay

"d'azur à la colombe essorante d'argent tenant en son bec un rameau d'olivier de sinople"

"en glazur, e goulm nijant en arc'hant, en he beg ur vodig olivez geotet"

devise, sturienn : Signum pacis

montres de 1426 à 1534

(GlB - PPC)

   

Vie associative Buhez dre ar gevredadoù
   

Communes du canton de Plouzevédé Kumunioù kanton Plouzevede
Cléder Kleder
Plouvorn Plouvorn
Plouzévédé Gwitevede
Saint-Vougay Sant-Nouga
Tréflaouénan Trelaouenan
Trézilidé Trezilide

Communes limitrophes de Saint-Vougay

Parrezioù tro war dro Sant-Nouga

Lanhouarneau Plounévez-Lochrist Cléder Tréflaouénan Plouzévédé Plougar Saint-Derrien

Sources; Bibliographie :

* OGEE : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne; vers 1780; 

* A. MARTEVILLE et P. VARIN, vérificateurs et correcteurs d'Ogée. 1843.

* Adolphe JOANNE : Géographie du département du Finistère. Librairie Hachette et Cie. 1878

* POL POTIER de COURCY : Nobiliaire et Armorial de Bretagne. Tome IV. Edition 2015

* Dictionnaire MEYRAT : Dictionnaire national des communes de France. (année 1968). Editions Albin-Michel Paris. 1970

* Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère. Chasse-Marée - ArMen, 1990

* Erwan VALLERIE : Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez * Corpus * Traité de toponymie historique de la Bretagne. An Here. 1995

* Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Finistère. 1998

* René COUFFON & Alfred Le BARS : Nouveau répertoire des églises et chapelles. Diocèse de Quimper et de Léon. 1988

* Hervé ABALAIN : Les noms de lieux bretons. Les Universels Gisserot. 2000

* Daniel DELATTRE : Le Finistère. Les 283 communes. 2004

* AL LIAMM : Nouveau Dictionnaire Breton / Français; Français / Breton. 2014

Liens électroniques des sites Internet traitant de Saint-Vougay / Sant-Nouga :

* lien communal :  https://www.saint-vougay.fr/

* Wikipedia brezhonek : https://br.wikipedia.org/wiki/Sant-Nouga

* forum du site Marikavel : Academia Celtica

* Autres pages de l'encyclopédie Marikavel.org pouvant être liées à la présente :

http://marikavel.org/heraldique/bretagne-familles/accueil.htm

http://marikavel.org/broceliande/broceliande.htm

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

* pour le blason de *** : dessin JC Even sur logiciel Genhéral5. 

* Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3

hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout va vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup

go fast, my little friend, I love you very much

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