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Breizh Bretagne |
Bro Roazhon Pays de Rennes |
Eskopti Roazhon Évêché de Rennes |
Bruz * Brutz *Bruz |
pajenn bet digoret e 2003 | page ouverte en 2003 | * forum du site Marikavel : Academia Celtica | dernière mise à jour 23/08/2023 20:59:50 |
Définition : commune
de la Bretagne historique, en Pays de Rennes / Bro
Roazhon; évêché de Rennes. Aujourd'hui dans la région administrative non historique dite 'de Bretagne', département d'Ille et Vilaine, arrondissement de Rennes; chef lieu de canton; sur la Vilaine et la Seiche. Superficie : 2995 ha. Population : 1800 'communiants' vers 1780; 3003 hab. en 1881; 5 969 hab. en 1968; 7856 hab. en 1982; 13 207 hab. en 1999; |
i Extrait de Tabula ducatus britanniae gallis (XVIIè) |
Armoiries; blason : * Éditions Flohic : "les hermines représentent la Bretagne, le brin de bruyère évoque la possible étymologie et la barre ondée rappelle que Bruz est bordé par la Vilaine et traversé par la Seiche. La croix de guerre avec étoile de vermeil est la décoration décernée à Bruz à la suite du bombardement du 8 mai 1944". * Froger et Pressensé (2008) : "tranché de gueules et de sable, une cotice en barre ondée d'azur brochant sur la partition; le premier est chargé d'un brin de bruyère de sinople, le second de la croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil; au chef d'hermine". L'onde évoque la Vilaine et la Seiche. La bruyère rappelle l'étymologie celtique de Bruz (brug = buisson). Croix de guerre décernée après les bombardements du 8 mai 1944. ----------- * JC Even : "benet etre gwad ha sabel, ur c'houwifrell kommek en glazur, balirant war al lodennadur; ar c'hentañ karget gant ur vroennenn brug geotet, an eil gant ur groaz brezel 1939-1945 gant ur steredenn en arc'hant alaouret; e gab en erminoù" |
Paroisse / Parrez : église sous le vocable de saint Martin. |
Histoire / Istor |
* Ogée (1780) : BRUTZ; à 2
1. l/6 au S.-S.-O. de Rennes, son évêché, sa
subdélégation et son ressort. Cette paroisse se nommait
autrefois Saint-Armel. On y compte 1800 communiants : la
cure est à l'Ordinaire; M. l'évêque de Rennes en est
le Seigneurs. L'an 1084, Geoffroy, comte
de Rennes, donna à Silvestre de La Guerche, évêque de
cette ville, la Seigneursie de Brutz, qui depuis ce temps
a toujours appartenu à ses successeurs, qui ont une
maison de plaisance dans ce territoire. En 1529, deux officiers d'un corps de troupes
anglaises qui était à Brutz furent tués à la
promenade par quelques paysans de l'endroit. Dès le
lendemain, les troupes se saisirent des assassins, en
firent pendre trois et brûlèrent le bourg. En 1730, on fit l'ouverture de la mine du Pont-Péan,
située dans cette paroisse. C'est une mine de plomb
très-abondante en matière. Le roi, pour en favoriser l'exploitation,
donna une déclaration, le 23 août 1735, qui portait que
le plomb et la litharge provenant de cette mine,
destinés pour le royaume, ne paieraient d'entrée que
deux sols par quintal à leur arrivée au lieu de leur
destination, et qu'en sortant des ports de France ils
seraient exempts de tous droits de sortie. En 1760, il
survint entre les intéressés un procès qui en arrêta
quelque temps l'exploitation. On trouve dans le même territoire une
carrière de marbre jaune maculé de même couleur, avec
des zones ou veines d'un bleu ardoise; et dans un autre
endroit, sous un lit de pierre d'un blanc tirant sur le
jaune, on trouve de la marne et autres coquillages
fossiles qui ne paraissent propres qu'à faire de la
chaux. On ne peut pénétrer qu'à une certaine
profondeur, parce qu'on est arrêté par un banc de très-belles
pierres qui ressemblent à la rérie, et qui sont plus
nettes et plus claires que toutes celles qu'on a
employées jusqu'ici à la construction de nos plus
magnifiques édifices. Cette carrière est fort étendue
et pourrait servir à bâtir une ville entière, autant
qu'on en peut juger par la seule inspection. Elle est
sans doute ignorée de nos architectes bretons, puisqu'on
ne fait point encore usage de ces pierres. Il est à
croire que, dès qu'on la connaîtra, on l'emploiera à l'agrandissement
et à l'embellissement de nos villes. Les anciens Bretons
la connaissaient vraisemblablement, puisqu'on a trouvé
des pierres semblables dans les débris de l'ancienne
cathédrale de Rennes, démolie en 1755.
Le manoir de la Cheze, en 1390, à Jean de la Touche; en 1400, le manoir de Carcé, à Charles le Porc; Vert-Busson, à Jean Beaudouin; le manoir du Pan, à Yves du Pan; en 1420, la Biardais [Bihardais], à Jean Beaudouin; les Loges, à Geoffroy Breard; en 1480, le château de Cicé, à Pierre Champion, chevalier, Seigneurs de Cicé. En 1620, Gui Champion de Cicé fut nommé évêque de Tréguier. En 1642 [en 1598], la terre et Seigneursie de Cicé fut érigée en baronnie en faveur de Charles Champion, conseiller au Parlement de Bretagne. Le territoire de Brutz est fertile en grains de toute espèce : on y voit de bonnes prairies, des pâturages abondants, des fruits en quantité dont on fait du cidre, quelques vignes qui produisent un petit vin blanc qu'on débite à Rennes sous le nom de vin de Brutz. On y remarque le Pont-Réan, qui est percé de neuf arches : celle du milieu sépare les paroisses de Brutz et de Guichen. Ce pont, qui fut refait à neuf en 1767, était bâti en piles de pierres avec des travées de bois. On trouva sur la tête des pieux qui soutenaient les pierres, un grand nombre de pièces de cuivre doré frappées au coin de Jules-César. ******* * Marteville et Varin (1843) : BRUTZ (sous
l'invocation de saint Martin), commune formée de l'anc.
par. de ce nom, aujourd'hui succursale. Lim. : N. Saint-Jacques;
E. Chartres, Saint-Erblon; O. Goven, Cbavagne; S. Laillé,
Guichen. Princip. vill. : Chancor, la Grange, la
Haye, Matival, le Callouet, le Bois-Doré, la Bihardais,
Champ-Niguel, la Chaussairie, la Guersaudière, La
Marionnais, le Pont-Péant, Pan, le Haut et Bas Carcé, l'Orguenaie,
Chantelou, le Rocher, Cahot, la Bezirais, l'Etriette, la
Pommeraye, le Pont-Réan, Mons, le Manoir.
Superf. tot. 2953 hect.41 a. 95 c., dont les princip.
divis. sont : ter. lab. 1776; prés et pat. 329; bois 197;
verg. et jard. 39; landes et incultes 457; sup. des prop.
bat. 20; cont. non imp. 133. Const. div. 498; moulins 3 (de
Chancor, du Boëlle, de Carcé). Il y
avait en Brutz sept chapelles en titre de bénéfice : 1.
à la Bihiardais, 801iv.; 2. au château de Cicé, deux
chapellenies, 200 liv.; 3. à la Houssaye, 150 liv.; 4.
à Carcé, 390 liv.; 5. chapelle du Bout-du-Pont, 110 liv.;
6. l'Etriette, 60 Liv. (alors hors la par.); 7. aux Loges,
200 liv., en rentes sur les Etats. Il y avait en outre la
chapellenie de Brutz, 100 liv., sous l'invocation de
saint Armel; enfin plusieurs fondations locales.
Les vignes dont parle Ogée n'existent plus : c'est à
peine si l'on en compte encore en Brutz 2 hectares.
Notre auteur omet de citer plus de la moitié des terres
nobles, et entre autres le Manoir, qui appartenait
aux évêques de Rennes dès 1448, et qui a depuis été
acquis par notre célèbre Touiller. L'on pense
généralement que, lors de l'incendie de 1529, le bourg
était à Saint-Armel, et qu'il fut, après cett
catastrophe, rebâti où il est actuellement.
La commune est limitée à l'ouest et dans une partie sud
par la Vilaine, et elle est traversée de l'est à l'ouest
par la Seiche. C'est sur cette dernière rivière qu'a
été établi récemment la belle minoterie de MM. Petit.
La route royale n° 177, dite de Caen à Redon, court
nord-sud, et la roule royale n° 137, dite de Bordeaux à
Saint-Malo, court dans une partie de l'est. La
mine de plomb de Pont-Péan, abandonnée pendant la
révolution, a été envahie parles eaux; on s'occupe en
ce moment de rouvrir cette belle exploitation. Lorsqu'elle
a été interrompue, elle était dans une voie certaine
de prospérité. A 500m nord-est du château
de Carcé se trouve aussi la minière dite de Pont-Péant,
qui a long-temps alimenté le haut-fourneau de Sérigné.
On voit encore dans cette commune les anciens manoirs de
Cicé et des Loges. Les bois de Cicé, de la
Motte et de Chancor sont d'une assez grande étendue.
Le moulin qui porte ce dernier nom doit être
ancien; ce lieu figure dans les donations faites en 1032
pour l'érection de l'abbaye de Saint-Georges de Rennes.
Ou y lit en effet : Quemdam locum aptum ad
construendum motendinum, in loco qui dicitur Campus-Corci.
Il y a foire le 15 février et le 25 septembre;
le lendemain quand ces jours sont fériés.
En 1792 et 1793, Brutz se souleva. Ce point était un des
passages de la correspondance entre les royalistes de la
Bretagne et ceux de la Vendée. Des enfants étaient
chargé de porter les dépêches d'une commune à l'autre;
cependant il n'y eut jamais d'indiscrétions de commises.
Nous ne croyons pas à l'existence de la carrière de
marbre jaune dont parle Ogée. Géol., une
partie du terrain est tertiaire moyen; a l'est, il y a
des calcaires tendres et du calcaire coquillier des
terrains tertiaires inférieurs; au sud et au sud-est se
montre le schiste argileux, puis le schiste rouge et le
quartzite. On doit citer comme phénomène
physique la fontaine de Bouttoir. Cette source,
située sur la métairie de Fénicat, à M. le comte
Janzé, jaillit continuellement en soulevant le sable fin
qui en forme le fond et semble, quoique froide, dans une
perpétuelle ébullition. Archéol. : dom Mor.,
Preuves, t. Ier, col. 371; t. 11 col. 1729. Albert
de Morlaix, p. 537, 539. On parle le
français. ******* Dimanche7 mai 1944 Jour de communion solennelle Bruz est bombardée par l'aviation alliée 184 victimes
******* |
Patrimoine.
Archéologie : seules les fenêtres ouvertes ont des liens actifs
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Étymologie / Gerdarzh : * Ogée (1780) : "Brutz.. Cette paroisse se nommait autrefois Saint-Armel". * Marteville et Varin (1843) : Brutz. * Dauzat et Rostaing (1960-1978) : "pourrait être un *brucius, dérivé du gaulois brucus, bruyère. Voir Bruch". * Erwan Vallerie (1995) : "Brud, 1066; Breuth, 1084; Bruxa, 1164; Breuz, 1247; Brutz, 1779".. * Éditions Flohic : "de bruyère ou du nom celtique brug, "buisson", ou, par déformation, de breiz, "Bretagne". * Hervé Abalain (2000) : "Brud en 1067, Bruxa en 1164, invitent à envisager un rapprochement avec le gaulois brucos / brucus, bruyère". * Daniel Delattre (2004) : "Breud mentionné au XIè". ------------ * Commentaire JC Even : Par courtoisie, nous préférons de pas faire de commentaire sur l'hypothèse breiz, si ce n'est qu'il est dommage de publier ce genre de chose. |
Personnes connues | Tud brudet |
Sylvestre de la Guerche
Évêque de Rennes en 1084 |
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Famille Champion
de Cicé
Au plus vaillant le prix https://fr.wikisource.org/wiki/Nobiliaire_et_armorial_de_Bretagne Champion (orig. de Normandie), baron de Cicé en 1598, par. de Brutz, srdes Croix, par. de Saint-Martin de Rennes, de la Chaise, du Chesneblanc, par. de Saulnières, de la Jaleuzie et de Kerpondarmes, par. de Guérande, de Grasbusson, par. dAcigné, du Helfaut, par. dElven. Ext. réf. 1668, sept gén., réf. de 1513, par. de Saint-Martin de Rennes et Acigné. Dazur à trois écussons dargent, chargés chacun de trois bandes de gueules. Devise : Au plus vaillant le prix. Jean, originaire de Condé-sur-Vire, anobli aux francs-fiefs en 1470 ; Gilles, épouse en 1524 Jeanne Corsin ; deux procureurs des bourgeois de Rennes, en 1519 et 1557 ; trois chevaliers de lordre depuis 1572 ; quatre conseillers au parlement, depuis 1621 ; un abbé de Fontenay en 1611, puis de Bonne-Fontaine (Reims) et évêque de Tréguier, 1635 ; un abbé de Landévennec en 1746, successivement évêque de Troyes en 1758 et dAuxerre en 1761 ; un vicaire apostolique à Siamen 1701, 1727; un abbé de Chantemerle au diocèse de Troyes en 1760, successivement évêque de Rodez, puis archevêque de Bordeaux en 1781, garde-des-sceaux en 1789 et archevêque dAix en 1810; un chef descadre de lordre de Saint-Lazare en 1667 et un chef descadre en 1784. La branche de Cicé fondue dans Berthou de Kerverzio ; une autre branche fondue dans la Bintinaye. Famille éteinte en 1796[1]. |
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Armorial * Ardamezeg
Anneix | Baudouin | du Hallay | Maczon / Le Masson | Pan |
Seigneur+s
du Domaine, des Milleries, en Mélesse; de Souvenel, en
Montreuil-le-Gast; Mllaye, Launay-Mahé, la Reynière, le Coudray,
Brincouyer, Malberts, la Houssaye, en Brutz
"d'azur à une étoile accompagnée de trois croisettes pattées, le tout d'argent" "en glazur e steredenn heuliet gant teir groaz pavek an holl en arc'hant" PPC |
Seigneurs
du Verbusson et du Pastiz, en Brutz;
du Plessix (?); de la Rivière-Pèlerin, en Saint-Armel
"d'or à la croix pattée de gueules" "en aour e groaz pavek en gwad" (PPC) |
Seigneurs de Pontpéan "d'argent fretté de gueules" "en arc'hant plezhek en gwad" |
Seigneurs des Loges, en Brutz; de la
Feuillée, en Goven; de la Bouffardière, en Montgermont;
de la Lambardière; de Beauvais; de la Noue; du Coudray;
du Rocher "d'argent à trois feuilles de houx de sinople" "en arc'hant, e deir delienn kelenn geotet" Devise / Sturienn : Fiat voluntas Dei (PPC) |
Seigneurs dudit lieu, de la Haye et de la
Massue, en Brutz; du Plessix, en Ossé "d'argent parti de gueules, à deux lions léopardés et mornés de l'un en l'autre" "rannet etre arc'hant ha gwad, e zaou leon leonparzhet ha kudennek an eil en egile" références de 1448 à 1513, évêché de Rennes (PPC) |
Vie associative | Buhez dre ar gevredadoù |
Communes limitrophes de Bruz / Brutz | Parrezioù tro war dro *Bruzh |
Chavagné | Saint-Jacques-de-la-Lande | Chartres de Bretagne | Pont-Péan | Laillé | Guichen | Goven |
Sources; Bibliographie : * OGEE : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne; vers 1780; * A. MARTEVILLE et P. VARIN, vérificateurs et correcteurs d'Ogée. 1843. * Albert DAUZAT et Charles ROSTAING : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Librairie Larousse, 1963; Librairie Guénégaud, 1978. * Éditions ALBIN-MICHEL : Dictionnaire des communes de France. 1970. * Jean-Yves LE MOING : Noms de lieux bretons de Haute Bretagne. Coop Breizh. 1990. * Erwan VALLERIE : Traité de toponymie historique de la Bretagne. (3 volumes). Editions An Here. 1995. * Éditions FLOHIC : Le patrimoine des communes d'Ille et Vilaine. 2000. * Hervé ABALAIN : Les noms de lieux bretons. Universels Gisserot. 2000. * J.L RAMEL et A.J. RAUDE : Liste des communes du département de L'Ille et Vilaine. Rolaey dez comunn deu departamant deu l'Ill e Vilaeyn. Roll komuniou an departamant Il-ha-Gwilen. Maezoe-Heveziken. 2003. * Daniel DELATTRE : L'Ille et Vilaine. Les 352 communes. Éditions Delattre. 2004. * Michel FROGER et Michel PRESSENSE : Armorial des communes des Côtes d'Armor et Ille et Vilaine. 2008. |
Liens électroniques des sites
Internet traitant de Bruz -Brutz / *Bruz : * lien communal : http://www.annuaire-mairie.fr/ville-bruz.html * Wikipedia brezhonek : https://br.wikipedia.org/wiki/Bruz * forum du site Marikavel : Academia Celtica * Autres pages de l'encyclopédie Marikavel.org pouvant être liées à la présente : http://marikavel.org/heraldique/bretagne-familles/accueil.htm http://marikavel.org/broceliande/broceliande.htm * solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique * sauf indication contraire, l'ensemble des blasons figurant sur cette page ont été dessinés par J.C Even, sur bases de GenHerald 5. * Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3 hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout va vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup go fast, my little friend, I love you very much |