Histoire :

* Ogée (1780) : Gahard; dans un fond; à 5 lieues 1/4 au N.-N.-E. de Rennes, son évêché, et à 1 lieue 3/4 de Saint-Aubin-du-Cormier, sa subdélégation et le ressort de sa haute-justice, qui appartient à M. le prieur. Cette paroisse relève du roi, et compte 900 communiants. La cure est à l'Ordinaire. L'ancien monastère de Saint-Exupère de Gahard tomba jadis entre les mains des laïques, qui le possédèrent en franc-aleu jusqu'en 1060, que Gui Denoc, du consentement d'Alain Caignard, le donna à l'abbaye de Marmoutier. L'an 1093, le prieuré de Gahard fut fondé par Alain Fergent, fondateur de la paroisse, qui le donna à l'abbaye de Marmoutier. Quelques années après, le religieux possesseur de ce prieuré fut obligé de compter au duc fondateur une somme de 60 sous d'or; à la duchesse son épouse 20 sous, et 10 sous au jeune comte Conan, leur fils. En 1214, les moines de Marmoutier, possesseurs du prieuré de Gahard, ne voulaient point payer de procuration à l'évêque et à l'archidiacre de Rennes. Ceux-ci exigèrent les contributions réglées par les lois avec tant de fermeté, que les moines accordèrent enfin 20 sous au premier et 10 sous au second. Ce territoire est couvert de buissons et d'arbres, surtout de fruitiers, qui sont très-communs dans ce pays, où l'on fait beaucoup de cidre. On y voit des terres abondantes en toutes sortes de grains, des prairies sur les bords de la petite rivière d'Islette, des landes, et le bois de Sève*, qui peut avoir une lieue et demie de circonférence.

* Marteville et Varin (1843) : GAHARD (sous l'invocation de saint Exupère, évêque de Toulouse, le 28 septembre ); commune formée de l'anc. par. de ce nom : aujourd'hui succursale. — Lim. : N. Sens, Vieuxvy; E. Mézières; S. Sainl-Aubin-du-Cormier, Ercé; O. Saint- Aubin d'Aubigné; Audouillé-Neuville. — Princip. vill. : Boë ou Borne, le Val-Joie, la Chupinais, la Beulinais, Haute et Basse-Aurials, le Couralay, l'Aulnerais, la Martinais, la Hurlais, la Giltais, l'Amplardais, la Lezais, la Rosière, les Mazures. — Superf. tôt. 2493 hect. 63 a., dont les princip. div. sont : ter. lab. 1431; prés et pat. 445; bois 357; verg. et jard. 46; landes et incultes 307; superf. des prop. bat. 13; cont. non imp. 93. Const. div. 362; moulin à eau de Piguel. >>> Gahard a été jadis une localité importante. C'était aussi une des plus anciennes paroisses de la Bretagne. Sans nul doute son territoire a été traversé jadis par la voie romaine dont nous avons signalé l'existence entre Chasné et Mouazé , et dont on suit encore les traces en Saint-Aubin-d'Aubigné. Les traditions du pays sont cependant contraires à cette opinion. Deux camps évidemment romains, et qui sont sur la direction sud-ouest à nord-est que devait suivre la voie romaine, sont regardés comme ayant servi à l'armée bretonne, lorsqu'elle marcha , en I488, contre l'armée française commandée par le prince de la Trémouille. L'un était, dit-on, le campement du duc d'Orléans; l'autre, situé en Vieuxvy , près de la maison dite Oranges, était celui du maréchal de Rieux. Il est impossible de concilier ces suppositions avec les écrits du temps. L'armée bretonne, commandée par le duc d'Orléans, le sire d'Albret et le maréchal de Rieux, sortit de Rennes le 23 juillet, et campa le 25 à Andouillé; le 28 elle livrait la fatale bataille de Saint-Aubin-du-Cormier. Elle n'a donc pu aller construire à Gahard un de ces camps que les Romains nommaient stativa, c'est-à-dire qu'ils destinaient à une longue station. Il est à désirer que l'on continue en Gahard et Vieuxvy les recherches entreprises il y a quelques années pour constater la direction de la voie que nous venons de signaler, et pour prouver qu'au lieu d'être de simples monuments du XV siècle, les camps dont il s'agit remontent jusqu'à l'époque romaine. ( Voy. sur Gahard l'article Fougères, p. 285, not. 4. ) — M. Perrussel nous écrit :  Vers la fin du XIV siècle, les moines seigneurs de Gahard ayant pris parti contre le duc de Bretagne , furent chassés de leur couvent. Ils virent détruire leur maison, et leurs biens passer par confiscation aux évêques de Dol. On dit que ces revenus étaient de plus de 6,000 liv. L'église paroissiale actuelle était l'ancienne église de ce prieuré. Elle semble avoir été construite au commencement du XVè siècle (1404 ou 1514). Sur les ruines de l'ancien couvent, les évêques de Dol avaient fait bâtir la vaste et massive maison de leur prieuré. Elle fut vendue nationalement à mon grand-père en 1790. — C'est en cette maison, qui touche l'église, que les gardes nationales des cantons de Sens et Saint-Aubin-d'Aubigué (alors distincts), avaient établi leur quartier général. Elles avaient entouré cette maison et l'église de quelques ouvrages en terre. — C'est à la ferme défense de ces gardes nationales que Rennes dut d'être préservé d'une attaque de l'armée vendéenne, au retour de son revers sous Granville, et après son double échec à Dol et à Trans, les 21 et 22 novembre 1793. Les Vendéens s'avancèrent jusqu'à Antrain, où ils s'établirent et se fortifièrent; mais ils ne purent aller plus loin, car ils trouvèrent toute la ligne du Couesnon gardée par les gardes nationaux. Cinq cents, sous les ordres de M. Gohel, curé constitutionnel de Gahard , s'étaient fortifiés à Romazy, et se trouvaient chargés , sur la rive droite du Couesnon , de la garde du pont de Romazy, le point le plus important de cette ligne. Cinq cents occupaient le moulin et le pont sur la rive gauche. Cependant l'un des gués ayant été livré par trahison, en la commune de Vieuxvy, quatre mille Vendéens surprirent le poste des moulins de Romazy, au milieu de la nuit. Ces braves se retirèrent sur la rive droite, et continuèrent à défendre le pont, sauf une trentaine qui s'enfermèrent dans les moulins, et s'y défendirent toute la nuit. Ils refusèrent de se rendre, et périrent tous dans les flammes. Ou voit encore les ruines de cette maison à 100 m. du pont, près la route. Cette courageuse résistance donna le temps aux gardes nationaux de se réunir. Dès huit heures du matin, plus de six mille hommes s'avançaient en colonnes serrées sur le pont. Dès dix heures, toute la rive gauche était libre. Les Vendéens avaient repassé le  Couesnon, n'ayant même pas eu le temps d'enlever leurs morts. Une cinquantaine de gardes nationaux périrent dans cette affaire, qui ne se trouve jusqu'ici connue que de ceux qui y prirent part. — Cette année même, et au retour de cette expédition, un chêne de la liberté fut planté à Gahard, en commémoration de cet événement. Il existe encore. — Exupère-Joseph Bertn, qui fut premier médecin du prince de Moldavie, était né en 1712 à Gahard. Plus tard il exerça à Paris, où il acquit une grande réputation. Il vint se fixer ensuite dans le lieu où il étai né, et où il mourut le 21 février 1781. On a de lui : 1° un Traité d'ostéologie, 1754,1 vol. in-12; 2° Lettres sur te nouveau système de la voix, La Haye, 1754, in-8°; 3° Consultation sur la légitimité des naissances tardives , 1764 et 1765, in-8°; 4° Mémoires sur les conséquences relatives à la pratique; 5° divers articles insérés dans les Mémoires de l'Académie des sciences. — Son fils, René Bertin , devint professeur à l' Ecole royale de médecine de Paris. On a de lui plusieurs mémoires sur les maladies du cœur et sur les maladies vénériennes chez les nouveau-nés. Il est mort à Fougères en 1827. — Exupère Bertin était oncle de M. Bertin récemment décédé à Rennes, où il jouissait d'une grande réputation, directeur de l'école secondaire de médecine. — Le petit château des Fontaines , construit vers 1450 par un descendant du fameux Landais , tombe en ruines. — On trouve quelquefois aux environs de Gahard des débris qui révèlent la présence des Romains. — La commune contient à l'ouest le bois de Borne, et au sud celui de Saint-Fiacre. — Géologie : quartzite. — On exploite dans la forêt de Haute-Sève, aux limites de Gahard, le calcaire de transition; les forges de la Vallée et de Sérigné exploitent aussi un banc siliceux qu'elles emploient sous le nom de castine. Les chemins très-mauvais rendent l'exploitation de ces carrières très-coûteuse. — On parle le français.

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Étymologie : 

- J.Y Le Moing (1990) : Guahardo 1093 BO/BN.

- Phil. Saupin : 

* Éditions Flohic : non élucidée.

Medecin

Gahard. 1774/1839

Communes limitrophes de Gahard

Parrezioù tro war dro *Gwaharzh

Sources; Bibliographie :

* Ogée : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne; vers 1780; 

* MM. A. Marteville et P. Varin, correcteurs et continuateurs d'Ogée, 1843.

* Editions Albin-Michel : Dictionnaire Meyrat. Dictionnaire national des communes de France. 1970.

* Jean-Yves LE MOING : Les noms de lieux bretons de Haute Bretagne. Coop-Breizh. 1990.

* Editions Flohic : Le patrimoine des communes d'Ille et Vilaine. 1999.

* Michel FROGER et Michel PRESSENSE : Armorial des communes des Côtes d'Armor et Ille et Vilaine. 2008.

* J.L RAMEL et A.J. RAUDE : Liste des communes du département de L'Ille et Vilaine. Rolaey dez comunn deu departamant deu l'Ill e Vilaeyn. Roll komuniou an departamant Il-ha-Gwilen.  Maezoe-Heveziken. 2003.

* Daniel DELATTRE : L'Ille et Vilaine. Les 352 communes. Éditions Delattre. 2004.

Liens électroniques des sites Internet traitant de Gahard / Gwazarzh : 

* lien communal : 

* forum du site Marikavel : Academia Celtica

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

* pour le blason de Gahard : dessin JC Even sur logiciel Genhéral5. 

* Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3

hast buan, ma mignonig vas vite, mon petit ami

go fast, my little friend