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Breizh Bretagne |
Bro-Gernev Cornouaille |
Fouesnant
Fouen |
pajenn bet digoret d'ar 17.02.2006 | page ouverte le 17.02.2006 | * forum du site Marikavel : Academia Celtica | dernière mise à jour 15/05/2021 21:54:06 |
Définition : commune de
la Bretagne historique, en Bro Gernev / Cornouaille;
évêché de Quimper. Aujourd'hui dans la région administrative non historique dite "de Bretagne", département du Finistère; arrondissement de Quimper; chef-lieu de canton; sur le ruisseau de Penn-al-Lenn Superficie : 3276 ha. Population : 2151 hab. en 1780, y compris ceux de Forest-Fouesnant, sa trève; 2000 hab. en 1863; 2178 hab. en 1878; 3350 hab. en 1906; 3962 hab. en 1968; 4899 hab. en 1979; 5239 hab. en 1982; 7959 hab. en 1997; 8076 hab. en 1999; |
Armoiries; blason; logo : * Froger et Pressensé (2001) : "de sable à l'aigle bicéphale éployée d'argent, becquée et membrée de gueules". Famille de Fouesnant (XIIIème siècle)." * Daniel Delattre (2004) : "de sable à une aigle bicéphale d'argent". ---------- * JC Even : "En sabel e erez daoubennek dispak en arc'hant, pigosek hag iziliek en gwad" NB JC Even : il s'agit des armes de la famille de Botigneau / Botigno (cf. l'Armorial de Gourdon de Genouillac) |
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Paroisses : sous le vocable de saint Pierre |
Histoire : * Ogée (1780) : Fouesnant; à peu de distance de la mer; à 3 lieues au S.-E. de Quimper, son évêché; à 37 lieues de Rennes, et à 1 lieue 3/4 de Concarneau, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse relève du Roi, et compte 2150 communiants, y compris ceux de Forest-Fouesnant, sa trêve. La cure est à l'alternative. L'ancien château de Rospiec sert aujourd'hui de presbytère au curé de Fouesnant. Cette paroisse avait autrefois ses seigneurs particuliers. L'an 1241 , Eudon de Fouesnant fonda l'église de Saint-Thomas de Benodez ou Benaudez [Benodet] , à peu de distance de la paroisse de Gouenac [Gouesnac'h]. En 1280, Henri de Fouesnant en était seigneur. En 1382, celle paroisse fut donnée à Jeanne de Retz, fille de Gérard de Retz; elle passa ensuite dans la possession des ducs, et, de ces derniers, à la couronne, dont elle dépend aujourd'hui. En 1564 , la jurisdiction royale de Fouesnant fut unie et incorporée au siège royal de Quimper, par édit du roi Charles IX, donné à Troyes en Champagne, le 29 mars de la même année. Ses maisons nobles sont : le Marigot, l'Estang, Fouillic, Penfoulic [Penfouillic] , et le Plessis-Mur; cette dernière appartenait, en 1490, à Jeanne de Sainte-Alouarn. Ce territoire est fertile en grains et abondant en pâturages : les landes y sont rares. * Marteville et Varin (1843) : -FOUESNANT, commune formée de l'anc. par. de ce nom, y compris sa trêve La Forêt; aujourd'hui cure de 2è classe, chef-lieu de perception. ( V. le Supplément pour tous les documents cadastraux, >>> L'église de Fouesnant semble avoir été construite vers le IXè ou le Xè siècle. Les voûtes extérieures sont à plein-cintre et soutenues par des pilier romans. Les fenêtres, longues et étroites, portent aussi le cachet de cette époque architecturale. On voit eu cette commune le beau château moderne de Cheffontaines. Plusieurs beaux sites sont aussi à remarquer, entre autre a Kergos. La commune fournit une assez grande quantité de bois de construction, qu'elle exporte par mer. Les petites iles des Glenans, à trois lieues en mer, appartiennent à la commune de Fouesnant; elles sont au nombre de neuf. La principale est celle de Penfret, sur la pointe nord de laquelle existe, depuis 1838, un phare ou feu de troisième ordre, varié par des éclats de quatre en quatre minutes. Ce phare est par 47° 32' 17" de latitude et 6°17'30" de longitude ouest, il est élevé de 36 m. au dessus des hautes vives eaux; sa portée est de cinq lieues marines. Au milieu de l'île Penfret est un puits d'eau douce; elle a une anse dite Porniquel, où les navires trouvent un bon abri, et mouillent sur un fond d'herbes et de vase. Les autres îles sont, 1° Guyotec, où l'on met des bestiaux à paître; 2° Guineneck; 3° le Lock, qui contient un assez grand étang, dont les eaux sont saumâtres; 4° Drenec; 5° Saint-Nicolas, ayant environ 24 hectares de superficie; ses terres sont cultivées; il y a un puits d'eau douce; 6° la Cigogne qui a un bon mouillage et peut être facilement défendue eu temps de guerre. Les autres ne sont que des rochers La tradition porte que ces îles ont été habitées par les druides. Cette année (1842) vingt cétacés, ayant de 4 à 5 mètres de longueur, ont échoué en Fouesnant, sur la côte de Misterlin. Géologie : gneiss dans le nord. Archéologie : Dom Morice, Preuves, t. II, col. 433, 434, 1320, 1418; t. III, 1021. On parle le breton. ****************** * Daniel Delattre (2004) : "siège d'une châtellenie, Fouesnant fut le chef-lieu d'un pays nommé "pagus", mentionné vers 1330 sous le nom de Poufoenant". ****************** * Le Télégramme : " ... en 1784, le Parlement de Bretagne autorise l'extraction de la soude aux îles Glénan". --------------- Maires de Fouesnant : |
i Vue aérienne / Gwell diouzh an oabl Fin des années 1930 |
Patrimoine.
Archéologie : seules les fenêtres ouvertes ont des liens actifs
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i dessin extrait de Pitre-Chevalier. 1844 |
Étymologie : * Bernard Tanguy (1992) : Ev. de Cornouaille; paroisse mère de La Forêt-Fouesnant; égl. Saint-Pierre. Fuinant, 1022-1058; Fuenant, XIe s.; Plebs Fuenant, 1084-1107; Foynant, 1294; Foenant, 1324, v. 1330, 1368; Fouesnant, 1382; breton Fouenn. Outre sa trêve et la petite paroisse de Loc-Amand, cette paroisse engloba aussi jadis celle de Perguet, dont une partie du bourg déborde sur son territoire. Cet ensemble est lui-même un démembrement ancien de la paroisse bretonne primitive de Pleuven. Siège d'une châtellenie, Fouesnant, dont l'église remonte au XIe-XIIe siècle, fut aussi le chef-lieu d'un pays ou pagus, en vieux-breton pou, mentionné vers 1330 sous la forme Poufoenant. Son premier élément restant obscur, il est difficile de savoir si le toponyme contient le vieux-breton nant "vallée, cours d'eau", ou un suffixe -ant. Un rapprochement avec le breton foen, du latin fenum "foin", demeure très hypothétique. * Erwan Vallerie (1995) : TAN Fuinant 1022, MOR Foenant 1038, CLA Fuenant XIè, CQL Fuenant 1084, MOR Foynant 1294, ACR Foenant 1368, MOR Fouesnant 1382, AJ5 Foenant 1408, MOR Foesnant, 1448, MOR Foesnant 1457, MOR Foesnant 1462, MOR Foenant 1479, ACR Foenant 1457, MOR Foesnant 1533, TOR Foenant 1536, MOR Fouesnant 1555, HRD Formant, Foesnan 1630. >>> TAN = B. Tanguy; MOR = Dom Morice; CLA = Cartulaire de Landévennec; CQL = Cartulaire de Quimperlé; ACR = Cartulaire de Redon; TOR = Jehan Le Torcol; HRD = Carte du sieur Hardy; * Éditions Flohic (1998) : 'peut-être du vieux breton nant, vallée, cours d'eau, le premier élément restant obscur, ou du breton foen, foin". * Hervé Abalain (2000) : "Fuenant au XIè siècle; Foenant en 1368 : de nant, cours d'eau, ou suffixe et foenn, foin". * Daniel Delattre (2004) : "Fuenant au XIè siècle; Foenant au XIVè". ------------- Observation JCE : - proposition (de mémoire !) faite à partir d'un comptoir phénicien, ou du latin fanum. - on pourrait peut-être analyser aussi la deuxième partie du nom de Pleuven ! ? |
Personnes connues | Tud brudet |
Armorial * Ardamezeg
Arthur | |||||
seigneurs
du Stang, en Fouesnant; du Questel, en Locamand; Keralio, en Plouguiel; de
Pélan; de Tréguintin
"d'azur au croissant d'argent d'argent, accompagné de trois molettes de même" "en glazur e greskenn en arc'hant heuliet gant teir rodig-kentr ivez en arc'hant" (PPC) |
Vie associative et culturelle | Buhez dre ar gevredadoù |
Jumelage avec Meerbusch, Allemagne |
i
Extrait de Visages de la Bretagne. 1944 |
* Gustave GEFFROY (1905)
: ... non seulement les jeunes filles, les jeunes femmes, mais les vieilles aussi ont, à leurs heures, sur leurs visages anciens, une lueur de cette joie qui équilibre les peines de la vie. Dans les fêtes, les noces, les pardons, il y a toujours des vieilles charmantes, très douces et très simples, très bienveillantes aussi, et qui disent toujours leur « Au revoir! » leur « Kennavo! », comme si elles faisaient savoir que peut-être on ne les reverrait plus dans ces assemblées joyeuses, mais qu'elles seraient bien contentes d'y revenir tout de même encore une fois, ou deux ! Davantage encore, dans le sud du pays, aux contrées de verdure étagées au-dessus de l'Atlantique, l'heureuse humeur se fait jour aux moindres occasions. C'est ici plus en dehors. Le langage est plus vif, les mots se précipitent, les voix sonnent plus haut et le cantique s'agrémente de chanson. Les paroles, les rires, les chants s'envolent dans le plein air des routes, au moindre prétexte de réunion, de fête traditionnelle. Chaque village, chaque hameau, chaque groupe de maisons, a son assemblée; chaque carrefour devient cabaret improvisé, salle de danse. Des planches sur des tréteaux, et des gens qui mangent et qui boivent. Un musicien debout sur un tonneau ou marchant en tète des danseurs, et ce sont les-vieilles danses paysannes qui ondulent sur la route, les danses à figures ordonnées, à gesticulations, à révérences. J'ai vu danser ces menuets et ces dérobées, même sur la route du Raz, dans le sinistre paysage aux champs bordés de pierres. Il faut qu'il y ait une résistance dans la race, un épanouissement quand même du désir de joie, pour installer ainsi l'humble et jolie mise en scène du plaisir au milieu de la nature hostile, devant la mer cruelle et assassine. Aussi, même chez les tout à fait pauvres, quelle sécurité dans les beaux paysages, au long des chemins creux ombragés de verdure, des sentiers dessinés par les haies, par les champs qui s'en vont vers les flots en pentes fleuries ! J'observe ces manières d'être dans le pays qui encadre de ses beaux feuillages la baie de la Forêt, tout un pays qui s'arrondit depuis Concarneau jusqu'à la pointe de Beg-Meil, en passant par le village de la Forêt et le bourg de Fouesnant. C'est décrire la somptuosité de ces verdures, de ces étendues rosés et bleues, de cette eau lumineuse, que d'en donner le résumé en évoquant les jours carillonnés où s'aperçoivent les visages de bonheur tranquille, les expressions de fine malice, où s'entendent les dialogues des conversations heureuses. Ce sont des répits, je le sais, et la lutte pour l'existence peut prendre, ici comme ailleurs, des allures de sauvagerie : qui pourrait en douter? Malgré tout, malgré le mal du snobisme installé sur certains points des côtes, malgré les pratiques basses de civilisation apportées par les villégiatures, malgré la dépravation infaillible créée par l'argent, c'est encore le pays où s'affirme le mieux une hautaine manière de vivre, une joie désintéressée, un amour nostalgique de la réalité environnante. L'archipel des Glenans, situé un peu à l'ouest de la baie de la Forêt, se compose de neuf îlots, dont l'un, la Cigogne, fut armé d'un fort aujourd'hui déclassé. Les autres sont l'ile Drenec, l'île Guiantec, l'île Brilimec, l'ile Bananec, le Loch, le Penfret, pourvu d'un phare et d'un sémaphore, l'ile aux Moutons, également surmontée d'un phare, et l'ile Saint-Nicolas, où l'on a tenté vainement d'établir une chapelle pour la centaine d'insulaires, tous pêcheurs, qui ont ici leurs cabanes. De cette chapelle, il ne reste plus que des ruines. Le recteur était devenu fou dans cette solitude emplie des voix hurlantes de la mer. La population, d'ailleurs, n'est pas fixe, et les pêcheurs des Glénans ont pu être désignés comme les bohémiens de la mer, passant des eaux du Finistère à celles du Morbihan et des Côtes-du-Nord. Certains n'ont que leur chaloupe pour habitation. On devine l'aspect sauvage et désolé de ces Glénans. Ce n'est ni Belle-Ile, ni Croix. Tous ces ilots formaient autrefois une seule île, dit-on, mais la mer s'est chargée de diviser cette unité, de désagréger la terre, de séparer les pierres. Ce n'est plus guère aujourd'hui qu'un tas de rochers sur l'eau, le brise-lames de la baie de la Forêt. ***** |
Communes limitrophes de Fouesnant | Parrouzioù tro war dro Fouen |
Bénodet / Benoded | Clohars-Fouesnant / Kloar-fouen | Pleuven / Plu(w)en | Saint-Evarzec / Sant Evarzeg | La Forêt-Fouesnant / Ar Forest-Fouen |
i Beg-Meil. Début XXè siècle |
i Cap-Coz. Ecole de voile. Juillet 2007 |
Sources : * OGEE : Dictionnaire de Bretagne; 1780. * MARTEVILLE et VARIN : continuateurs et correcteurs d'OGEE, 1843. * PITRE-CHEVALIER : La Bretagne ancienne et moderne. Coquebert. 1844. Réédition du Choletais. 1989 * M.N BOUILLET : Dictionnaire Universel d'Histoire et de Géographie. Librairie L. Hachette et Cie. Paris. 1863. * Adolphe JOANNE : Département du Finistère. Hachette. 1878. * Pol POTIER de COURCY : Nobiliaire et armorial de Bretagne. Adembannadur Editions des Régionalismes. Cressé. 2011/2014 * Gustave GEFFROY : La Bretagne. Librairie Hachette. 1905. Réédition Jean-Pierre Gyss. 1981. * Éditions ALBIN-MICHEL : Dictionnaire des communes de France. 1970. * Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère. Chasse-Marée. Ar Men. 1990. * Erwan VALLERIE : Traité de toponymie historique de la Bretagne. (3 volumes). Editions An Here. 1995. * Hervé ABALAIN : Les noms de lieux bretons. Universels Gisserot. 2000. * Michel FROGER et Michel PRESSENSE : Armorial des communes du Finistère. Froger SA. 2001. * Daniel DELATTRE : Le Finistère. Les 283 communes. Éditions Delattre. 2004. * Le TELEGRAMME. Dimanche 02 octobre 2011. Page 20. 1784. La belle époque des algues. |
Liens électroniques des sites
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* Wikipedia brezhonek : * autres liens Internet : http://www.infobretagne.com/fouesnant.htm http://www.cc-paysfouesnantais.fr/var/cc_paysfouesnantais/storage/original/application/phpL6RgIU.pdf carte du pays de Fouesnant : http://www.cc-paysfouesnantais.fr/les_communes * forum du site Marikavel : Academia Celtica * solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout vas vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup go fast, my little friend, I love you very much |