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Breizh Bretagne |
Bro-Dreger Trégor |
Kervaria-Jular Kermaria-Sulard |
pajenn bet digoret a, 11.10.2004 | page ouverte le 11.10.2004 | * forum du site Marikavel : Academia Celtica | dernière mise à jour de la page : 25/04/2019 16:48:28 |
Définition : commune
de la Bretagne historique, en Bro-Dreger / Trégor;
évêché de Tréguier. Aujourd'hui dans la région asministrative non historique dite "de Bretagne", département des Côtes du Nord / Côtes d'Armor; arrondissement de Lannion; canton de Perros-Guirec. Superficie : 902 ha. Population : 1017 hab. en 1859; 962 hab. en 1878; 915 hab. en 1886; 888 hab. en 1890; 478 hab. en 1970; 460 hab. en 1978-1985; 655 hab. en 1990; |
Armoiries; blason; logo : * parti, au 1 d'azur semé d'hermines d'or; au 2, de sinople chargé des lettres majuscules K et S, au chef ondé d'azur soutenu d'argent; au chef d'argent chargé de trois hermines de sable. * rannet, ouzh 1 en glazur hadet gant erminoù en aour; ouzh 2, geotet karget gant lizherennoù meur K ha S, e c'hab kommek en glazur, skoret en arc'hant; e c'hab en arc'hant karget gant teir brizhenn erminig en sabel |
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Paroisse : l'église est sous le vocable de Notre Dame de la Joie / Itron Varia al Levenez. |
Histoire : * Benjamin Jollivet (1859) : "Anciennement, Kermaria-Sulard était simple trève de Louannec, et dépendait de l'évêché de Tréguier, de la subdélégation et du ressort de Lannion". |
Patrimoine.
Archéologie : seules les fenêtres ouvertes ont des liens actifs
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Étymologie : * Jean Rigaud (1890) : "Le nom de cette commune signifie village ou lieu de Marie, et Sulard ou Julard (de toute joie). L'église paroissiale a, d'ailleurs, la Sainte Vierge pour patronne, et serait ainsi dédiée à Marie de toute joie. Mais d'un autre côté, dans les anciens registres de la mairie, on voit écrit souvent Kermaria-Surlair. Le bourg est en effet situé sur le point culminant de la commune". * Régis de Saint-Jouan : "La paroisse Ville Beate Marie Insuler est citée dans le procès de canonisation de St. Yves en 1330 ... Le nom est Kermaria en Suler dès 1438, puis Kermaria Sullar au XVIIè et au XVIIIè siècles, enfin Kermaria-Sulard dès 1782". * Bernard Tanguy, (1992) : "Ville Beate Marie Insuler, Kermaria, 1330; Kermaria an Sullar, 1399; Kermaria en Sular, 1427; Kermaria en Suler, 1438, 1464; Kermaria en Sular, 1481; Kermaria Sullar, XVIIe s.; Kermaria Sulard, 1782; breton Kervaria Jular".
C'est à une chapelle construite en l'honneur de la Vierge que le village, en breton ker, dut la première partie de son nom. S'agissant de la seconde, si l'on semble bien être en présence du moyen-breton suler, précédé de l'article défini plutôt que de la préposition en "dans", sa signification et sa raison d'être restent indécises. Emprunté au latin solarium, à l'origine "endroit exposé au soleil, terrasse", puis "étage, grenier, chambre haute", le breton suler est pourvu de ces dernières acceptions. Un des témoins du procès précité précise que le lieu où dormait saint Yves dans l'église de Louannec se trouvait au-dessus d'un solarium formé de claies. Si l'usage du mot ker indique une fondation postérieure au Xè et, sans doute, au XIè siècle, on ignore l'origine du bourg. Sans doute se constitua-t-il autour d'un édifice religieux dédié à la Vierge. Peut-être faut-il en imputer la fondation aux Cisterciens de Notre-Dame de Bégard. Ceux-ci possédaient, en effet, des quevaizes dans la frairie de Kerarvenac'h "le village des moines", au sud-ouest du bourg, où l'on rencontre aussi un lieu-dit Ar Vouster "le monastère". * Éditions Flohic (1918) : "du breton ker, village, Maria, pour la Vierge Marie, et probablement du latin solarium, endroit exposé au soleil, terrasse, puis étage, grenier ou chambre haute". - "Ville Beate Marie Insuler, en 1330" * Hervé Abalain (2000) : "Ville Beatae Mariae in Suler, 1330; "village de Marie"; Sulard vient de suler, lequel dérive du latin solarium qui définit un endroit ensoleillé". ************* Note JCE : Il se peut qu'on cherche des complications où il n'y en n'a pas forcément. Le mot breton désignant le grenier (au dernier étage d'une maison), est : solier (ar solier, en trégorrois ar zolier). Je le confirme en ce sens pour l'avoir entendu fréquemment prononcé par les paysans des environs de La Roche-Derrien, puis de Trégrom. Il y est souvent, d'ailleurs, en concurrence avec l'emprunt au français : grignol (ar c'hrignol). Albert Deshayes donne l'étymologie du mot Solier : "(solyer, 1499), s. f. grenier; plafond, est, comme le cornique soler, étage supérieur, un emprunt à l'ancien français solier, étage supérieur; grenier (v. 1160), issu du latin solarium..." Commentaire JCE : Ainsi, on pourrait avoir tout simplement l'indication qu'à cet endroit se trouvait peut-être une aire, fermière, destinée à faire sécher les récoltes en les exposant au soleil, ou un silo à grains. On notera aussi, cependant, les autres sens du mot latin solarium donnés par L. Quicherat et A. Daveluy : 1. impôt foncier; 2. cadran solaire; clepsydre; terrasse; A ce stade, une étude du réseau routier gallo-romain s'impose donc afin de savoir si le leu actuel de Kermaria-Sulard n'aurait pas pu être éventuellement un point relais sur une route. Sous réserves des investigations à venir. |
Personnes connues | Tud brudet |
Famille de
KERARGON (éteinte)
d'argent à une fasce de gueules, chargée d'un vautour d'or |
Familh KARARGON
(aet da get)
en arc'hant e dreustell en gwad, karget gant ur c'hup en aour |
Geoffroy
de KERIMEL
Chevalier; Tué par les Anglais à la bataille de Lannion le 5 décembre 1346 |
Jaffre
KERIMEL
Marc'heg; Bet lazhet gant ar Saozon e-kerzh emgann Lannuon ar 5 Kerzu 1346 |
Geoffroy
de KERIMEL
Maréchal de Bretagne de 1381 à 1383 |
Jaffre
KERIMEL
Marichal a Vreizh eus 1381 da 1383 |
Armorial * Ardamezeg
de Quélen |
ramage de Poher baron dudit lieu en 1512 et seigneur de Locquénvel, en Duault; de Kerelleau, en Kermaria-Sulard; baron du Vieux-Châtel, en Plounévez-Porzay; seigneur de Saint-Bihy, en Plélo; de Tressigneaux, en Plounez; du Desnay, en Plougras; de la Roche, de l'Oursière, de la Ville-Chevalier, en Plouagat; du Plessix-Eon et de Kerjean, en Plufur; de Kerampont, du Clos, de Kerlabourat, en Saint-Gilles-Pligeau; de Kerhoz, en Pleubian; de la Saissonnais, de Castelriec, de la Croix-Cholin, en Ploufragan; de la Villetual, de la Villeglé, de Kerlan, en Sibiril; de Keroc'hant et du Mescam, en Hanvec; de Kerprigent, en Plounérin; de Kerbridou et du Rest, en Plouézoc'h; de Guernisac et du Vieux-Châtel, en Taulé; de Pontplancoët, en Plougasnou; de Kermouster, en Langoat; de Châteaufur, en Plounévez-Lochrist; de Kermartin, en Minihy-Tréguier; de la Vieille-Motte, en Tonquédec; de Saint-Hugeon, en Brélévénez; de Kernéguez (Loguivy-Lannion ?) "burelé d'argent et de gueules de dix pièces" "goudreustellet etre arc'hant ha gwad a zek pezh" sceau / siell 1372 devise / ger-ardamez : E peb amzer, Quélen (En tout temps Quélen) (PPC) |
Vie associative | Buhez dre ar gevredadoù |
Communes limitrophes de Kermaria-Sulard | Parrezioù tro war Kervaria-Julard |
Louannec / Louaneg | Trélévern / Trelaevern | Camlez / Kamlez | Coatreven / Koatreven | Trézény / Trezini | Brélévénez / Berlawenez |
Sources : - OGEE : Dictionnaire historique et géographique de Bretagne. vers 1780. - A. MARTEVILLE et P. VARIN : continuateurs d'OGEE. 1843. Éditions régionales de l'Ouest. Mayenne. 1993. - Benjamin JOLLIVET : Monographies des villes et villages de France. Côtes-du-Nord. Arrondissements de Lannion et Loudéac. Volume IV. 1859. Réédition Res Universis. 1990 / Rassorts Lorisse. 2002. - L. QUICHERAT et A. DAVELUY : Dictionnaire Latin-Français. Librairie Hachette. 1868 - Adolphe JOANNE : Département des Côtes du Nord. Hachette. 1878. - Adolphe JOANNE : Dictionnaire des communes du département des Côtes-du-Nord. 1886. Éditions du Bastion. 1990. - J. RIGAUD : Géographie historique des Côtes-du-Nord. Imprimerie Francisque Guyon. 1890. Réédition La Tour Gile. 1995. - A. DAUZAT et Charles ROSTAING : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Librairie Guénégaud. 1963 / 1978. - Dictionnaire MEYRAT : Dictionnaire national des communes de France. Albin Michel. 1970. - Michel de la TORRE : "Guide de l'art et de la nature. Côtes du Nord". Berger-Levrault Éditeur. 1978. - Michel de la TORRE : "Guide de l'art et de la nature. Côtes du Nord". Nathan. 1985. - Régis de SAINT-JOUAN : Dictionnaire des communes . Département des Côtes d'Armor. Éléments d'histoire et d'archéologie. Conseil Général des Côtes d'Armor. Saint-Brieuc. 1990. - Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor. ArMen-Chasse-Marée. 1992. - Éditions FLOHIC : Le patrimoine des communes des Côtes-d'Armor. 1998. - Edmond REBILLE : Itinéraire littéraire en Côtes d'Armor. Coop-Breizh. 1998. - Hervé ABALAIN : Noms de lieux bretons. Universels Gisserot. 2000. - Albert DESHAYES : Dictionnaire étymologique du breton. Chasse-Marée. 2003. |
Autres sites Internet traitant de Kermaria-Sulard / Kervaria-Jular : * Mairie de Kermaria-Sulard : 14. rue de la mairie. 22450. KERMARIA-SULARD. - téléphone : 0296380381 * forum du site Marikavel : Academia Celtica * Autres pages de l'encyclopédie Marikavel.org pouvant être liées à la présente : http://marikavel.org/heraldique/bretagne-familles/accueil.htm http://marikavel.org/broceliande/broceliande.htm * solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique * sauf indication contraire, l'ensemble des blasons figurant sur cette page ont été dessinés par J.C Even, sur bases de GenHerald 5. * Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3 hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout vas vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup go fast, my little friend, I love you very much |